N°5. LE DEVELOPPEMENT HUMAIN AUJOURD’HUI
Benoît 16 apporte son point de vue sur nos réalités actuelles : « Nous savons que, les dernières années, la recherche du PROFITa été le moteur de notre société… « Le « profit », dit-il, est utile si, en tant que moyen, il est orienté vers un but qui lui donne un sens relatif aussi bien à la façon de le créer que de l’utiliser. »
Ensuite il aborde le problème de LA CRISE ACTUELLE, des déséquilibres et des problèmes dramatiques,(effets destructeurs sur l’économie réelle d’une activité financière mal utilisée et, qui plus est, spéculative, l’exploitation anarchique des ressources de la terre, etc..) … La crise devient une occasion de discernement et elle met en capacité d’élaborer de nouveaux projets. C’est dans cette optique, confiants plutôt que résignés,qu’il convient d’affronter les difficultés du moment présent.
Il note, avec lucidité, un certain nombre de CHANGEMENTS(depuis 40 ans), tels que :
Le « Scandale » de disparités devenues criantes, non seulement tend à saper la cohésion sociale mais a un impact négatif sur l’économie elle-même en sapant la confiance. // Changements d’ordre politique : Désormais limite des pouvoirs nationaux. Rôle nouveau à jouer dans les dysfonctionnements de la Finance et de l’Economie. // Changements du point de vue social : difficultés grandissantes pour les organisations syndicales pourtant si nécessaires. Effets souvent néfaste de la DELOCALISATION (le pape aborde ainsi la question de la fiscalité, de la dérégulation du travail, du chômage et de toutes les conséquences, y compris psychologiques, sur les personnes.) // Dans bien des pays pauvres, extrême insécurité vitale : LA FAIM// Les questions touchant à la vie :(avortement, stérilisation, euthanasie), le pape désire que cette question soit « réintégrée » dans une même perspective humaniste de Développement humain INTEGRAL.
Le pape conclut : « Vu la corrélation entre les multiples composantes de la réalité et dans la logique de recherche du Développement INTEGRAL,« QU’ON S’EFFORCE DE FAIRE INTERAGIR LES DIVERS NIVEAUX DU SAVOIR HUMAIN »…LES DIFFERENTES DISCIPLINES SCIENTIFIQUES DOIVENT COLLABORERDANS UNE INTERDISCIPLINARITE ORDONNEE. (pour lui c’est la « vraie » solution)
Le pape termine ainsi ce chapitre : « La nouveauté majeure a été l’explosion de l’interdépendance planétaire,désormais communément appelée « MONDIALISATION » … …SANS L’ORIENTATION DE « L’AMOUR DA NS LA VERITE », cet élan planétaire risque de provoquer des dommages inconnus jusqu’alors …
REFLECHISSONS
- Que pensez-vous de ce que dit le pape à propos de recherche du profit (voir plus haut n° 21) ?
- A propos du développement économique compromis, le pape parle de déséquilibres, et problèmes dramatiques, quels sont ceux qui vous touchent le plus ? (voir plus haut n° 21)
- Le pape en conclut : La crise devient ainsi une occasion de discernement et elle met en capacité d’élaborer de nouveaux projets. C’est dans cette optique, confiants plutôt que résignés, qu’il convient d’affronter les difficultés du moment présent.(n°21). Cette façon de voir les choses nous remet-elle en question ?
- Après avoir énuméré les changements depuis 40 ans, (n°22 à 29) le pape en arrive à une conclusion importante : « Vu la corrélation entre les multiples composantes de la réalité et dans la logique de recherche du Développement INTEGRAL, « qu’on s’efforce de faire interagir les divers niveaux du savoir humain »… les différentes disciplines scientifiques doivent COLLABORER DANS UNE INTERDISCIPLINARITE ORDONNEE. La charité n’exclut pas le savoir »… (n°30)
Que penser de cet appel à la collaboration, la concertation ?
Et nous, à notre niveau, à quelles collaborations sommes-nous appelés ?
- Au plan pratique, Benoît 16 demande qu’on tienne à 2 choses (n°32 : que les écarts de richesse ne continuent pas à augmenter et que tous puissent avoir du travail), qu’en pensez-vous ?
- En conclusion le pape dit cette chose grave : Toutefois, SANS L’ORIENTATION DE « L’AMOUR DA NS LA VERITE », cet élan planétaire (qu’est la Mondialisation) risque de provoquer des dommages inconnus jusqu’alors ainsi que de nouvelles fractures au sein de la famille humaine.
Ces propos provoquent en vous quelle réaction ?
N°6. FRATERNITE, dans le DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
et la SOCIETE CIVILE
Après avoir (dans un 1° chapitre) rappelé Paul 6 qui donne une vue d’ensemble de ce que doit être le Développement, Benoît 16, dans un 2° chapitre a analysé la crise, avec ses dégâts, et a observé tous les changements survenus depuis 40 ans. Cela l’a amené déjà à des conclusions :
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nécessité de concertation, d’apport de toutes les sciences et tous les domaines pour y répondre.
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Urgence d’injecter, dans l’élan de mondialisation économique et financière, « l’amour dans la vérité ».
Dans ce 2° chapitre également le pape appelait à prêter attention, en priorité, à 2 points pratiques : l’écart grandissant des richesses et le chômage.
Le 3° chapitre est davantage une recherche de solutions, une réflexion :
L’être humain est fait pour le don ; c’est le don qui exprime et réalise sa dimension de transcendance.…Si le développement économique, social et politique veut être authentiquement « humain », il doit prendre en considération le PRINCIPE DE GRATUITEcomme expression de fraternité.
Le pape encourage DES ACTIVITES ECONOMIQUES, intégrant le PRINCIPE DE GRATUITE
Il est nécessaire aussi que, sur le marché, soient ouverts des espaces aux activités économiques réalisées par des sujets qui choisissent librement de conformer leur propre agir à des principes différents de ceux du seul profit, sans pour cela renoncer à produire de la valeur économique. Les nombreux types d’économie qui tirent leur origine d’initiatives religieuses et laïques, démontrent que cela est concrètementpossible.
…Jean-Paul 2 parlait de« LA SOCIETE CIVILEcomme le cadre le plus approprié pour une économie de la gratuitéet de la fraternité ». et Benoît 16 ajoute : « À l’époque de la mondialisation, l’activité économique ne peut faire abstraction deLA GRATUITE, … (n°38)
À côté de l’entreprise privée tournée vers le profit, et des divers types d’entreprises publiques, il est opportun que les organisations productrices qui poursuivent des buts mutualistes et sociaux puissent s’implanter et se développer.C’est de leur confrontation réciproque sur le marché que l’on peut espérer une sorte d’hybridationdes comportements d’entreprise.
REFLECHISSONS
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« Il est nécessaire aussi que, sur le marché, soient ouverts DES ESPACES AUX ACTIVITES ECONOMIQUES REALISEES PAR DES SUJETS QUI CHOISISSENT LIBREMENT DE CONFORMER LEUR PROPRE AGIR A DES PRINCIPES DIFFERENTS DE CEUX DU SEUL PROFIT, sans pour cela renoncer à produire de la valeur économique. .. (n°38) » Ces paroles du pape apporte du nouveau, qu’en pensez-vous ?
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… « Le binôme exclusif marché-État corrode la socialité, alors que les formes économiques solidaires, qui trouvent leur terrain le meilleur DANS LA SOCIETE CIVILE sans se limiter à elle, créent de la socialité ». (n°39.) Vous-mêmes pensiez-vous donner autant d’importance à la Société Civile ?
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N°7. FRATERNITE, dans le DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE et la SOCIETE CIVILE (suite)
A propos du MARCHE : Le pape dit que la CONFIANCE manque ; il s’agit de la restaurer !
…. le marché n’arrive pas à produire « la cohésion sociale » dont il a pourtant besoin pour bien fonctionner. Sans formes internes de solidarité et de confiance réciproque, le marché ne peut pleinement remplir sa fonction économique. Aujourd’hui, c’est cette confiancequi fait défaut …. Les pauvres ne sont pas à considérer comme un « fardeau », mais au contraire comme une « ressource », même du point de vue strictement économique.)
RECHERCHER LE BIEN COMMUN… « L’activité économique … doit viser la recherche du bien commun, que la communauté politique d’abord doit aussi prendre en charge. … » (on a vu cela les semaines précédentes)
A propos des ENTREPRISES :…et des comportements immoraux :
« Elles ont de moins en moins à leur tête un entrepreneur stable …// Elles sont aussi toujours moins liées à un territoire unique.En outre, il y a la fameuse DELOCALISATIONde l’activité productive… au profit desactionnaires(avec oubli des autres catégories de sujets), // Ces dernières années, on a vu la croissance d’une classe cosmopolite de managersqui, souvent, ne répondent qu’aux indications des actionnaires de référence, constitués en général par des fonds anonymes qui fixent de fait leurs rémunérations. // A la suite de Paul 6, Benoît 16 invite « à évaluer sérieusement le préjudice quele transfert de capitaux à l’étranger exclusivement en vue d’un profit personnel, peut causer à la nation elle-même. »iii…
Il faut éviter que le motif de l’emploi des ressources financièressoit spéculatif et cède à la tentation de rechercher seulement un profit à court terme …Il n’est pas licite de délocaliser seulement pour jouir de faveurs particulières ou, pire, pour exploiter la société locale. »
L’AUTORITE POLITIQUE…L’économie intégrée de notre époque n’élimine pas le rôle des États, elle engage plutôt les gouvernements à une plus forte collaboration réciproque…
LA MONDIALISATION : …« La vérité de la mondialisation comme processus et sa nature éthique fondamentale dérivent de l’unité de la famille humaine et de son développement dans le bien….
« la mondialisation, a priori, n’est ni bonne ni mauvaise. Elle sera ce que les personnes en feront».
Il faut en corriger les dysfonctionnements, (des projets égoïstes, protectionnistes ou dictés par des intérêts particuliers.)
Orienter la mondialisation de l’humanité en termes de relationalité, de communion et de partage.
REFLECHISSONS
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Que pensez-vous de cette autre parole : « Sans formes internes de solidarité et de confiance réciproque, LE MARCHE ne peut pleinement remplir sa fonction économique. Aujourd’hui, c’est cette CONFIANCE qui fait défaut, et la perte de confiance est une perte grave… ». ?(n°35)
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Le pape dit aussi : « Séparer l’agir économique, à qui il reviendrait seulement de produire de la richesse, de l’agir politique, à qui il reviendrait de rechercher la justice au moyen de la redistribution, est une cause de graves déséquilibres…« L’activité économique … doit viser LA RECHERCHE DU BIEN COMMUN, que la communauté politique d’abord doit aussi prendre en charge. … » Dans votre entourage y a-t-il encore des gens à penser que la morale et le politique n’ont rien à voir avec l’économique et la finance ? (n°36 et 37)
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Que pensez-vous de ce que dit le pape sur l’ENTREPRISE (délocalisations, managers, transfers des capitaux) et de leurs conséquences ? (n°40), sur la responsabilité de L’AUTORITE POLITIQUE ? (n°41), à propos des corrections des dysfonctionnements de la MONDIALISATION ? (n°42)
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N°8. Le pape aborde les QUESTIONS D’ECOLOGIE, D’ENVIRONNEMENT
L’usage de l’ENVIRONNEMENT NATUREL représente pour nous une responsabilité à l’égard des pauvres, des générations à venir et de l’humanité tout entière. Là le pape rappelle, en de très beaux termes, la vision chrétienne de LA NATURE …
« Dans la nature, le croyant reconnaît le merveilleux résultat de l’intervention créatrice de Dieu, dont l’homme peut user pour satisfaire ses besoins légitimes dans le respects des équilibres propres à la réalité créé. (Si cette vision se perd, l’homme finit soit par considérer la nature comme une réalité intouchable, soit, au contraire, par en abuser. Ces deux attitudes ne sont pas conformes à la vision chrétienne de la nature, fruit de la création de Dieu.) La nature est l’expression d’un dessein d’amour et de vérité. Elle nous précèdeet Dieu nous l’a donnée comme milieu de vie. Elle nous parle du Créateur (Rom1,20)et de son amour pour l’humanité. Elle est destinée à être « récapitulée » dans le Christ à la fin des temps (Eph.1,9-10 ; Col.1,19-20) Elle a donc aussi une « vocation ». La nature est à notre disposition non pas comme « un tas de choses répandues au hasard », mai au contraire comme un don du Créateur qui en a indiqué les lois intrinsèques afin que l’homme en tire les orientations nécessaires pour « la garder et la cultiver » (Gn 2,15) Toutefois considérer la nature comme plus importante que la personne humaine elle-même est contraire au véritable développement (dérive panthéiste)… La nature porte en soi une « grammaire » qui indique une finalité et des critères pour qu’elle soit utilisée avec sagesse et non pas exploitée de manière arbitraire. (n°48)
La communauté internationale a le devoir impératif de trouver les voies institutionnelles pour réglementer l’exploitation des ressources non renouvelables, en accord avec les pays pauvres, afin de planifier ensemble l’avenir. …Les sociétés technologiquement avancées peuvent et doivent diminuer leur propre CONSOMMATION ENERGETIQUE (n°49)
… La société actuelle doit réellement reconsidérer sonSTYLE DE VIEqui, en de nombreuses régions du monde, est porté à l’hédonisme et au consumérisme, demeurant indifférente aux dommages qui en découlent. Un véritable changement de mentalité est nécessaire (n°51)
REFLECHISSONS
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Benoît 16 rappelle, au n°45, que, pour l’Eglise, les 2 piliers éthiques que sont :
la dignité inviolable de la personne humaine,
de même que la valeur transcendante des normes morales naturelles,
découlent du principe de la création de l’homme « à l’image de Dieu » (Gn 1, 27),
n’est-ce pas une manière de redonner aux chrétiens une cohérence entre leur foi
et leur attitude morale ?
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Le pape dit : « L’usage de l’ENVIRONNEMENT NATUREL représente pour nous une responsabilité à l’égard des pauvres, des générations à venir et de l’humanité tout entière. » Quelle est la responsabilité à laquelle vous êtes le plus sensibles ? (n°48)
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Avez-vous remarqué comment il y a une cohérence pour un chrétien entre sa foi et une certaine attitude morale vis-à-vis de la nature ? (n°48)
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« Les sociétés technologiquement avancées peuvent et doivent diminuer leur propre CONSOMMATION ENERGETIQUE » dit le pape et il nous invite à reconsidérer notre style de vie (n°49) Sommes-nous prêts à le faire ?
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Le pape revient sur la question du respect de la vie … « Les devoirs que nous avons vis-à-vis de l’environnement sont liés aux devoirs que nous avons envers la personne considérée en elle-même et dans sa relation avec les autres. » (n°51) Il précise : « La vocation elle-même des personnes et des peuples au développement ne se fonde pas sur une simple décision humaine, mais elle est inscrite dans un dessein qui nous précède et qui constitue pour chacun de nous un devoir à accueillir librement. »
Comment recevons-nous ce message ?
N°9. FAMILLE HUMAINE suite sur Encyclique de Benoît 16
Sans l’orientation de « l’amour dans la vérité », l’élan planétaire de la mondialisation risque de provoquer des dommages inconnus jusqu’alors ainsi que de nouvelles fractures au sein de la famille humaine. (n°33)
La vérité de la mondialisation comme processus et sa nature éthique fondamentale dérivent de l’unité de la famille humaine et de son développement dans le bien. (n°42)
Une des pauvretés les plus profondes que l’homme puisse expérimenter est LA SOLITUDE. Tout bien considéré, les autres formes de pauvreté, y compris les pauvretés matérielles, naissent de l’isolement, du fait de ne pas être aimés ou de la difficulté d’aimer. Les pauvretés sont souvent la conséquence du refus de l’amour de Dieu, d’une fermeture originelle tragique de l’homme en lui-même, qui pense se suffire à lui-même, ou bien considère n’être qu’un simple fait insignifiant et éphémère, un « étranger » dans un univers qui s’est constitué par hasard. L’homme est aliéné quand il est seul ou quand il se détache de la réalité, quand il renonce à penser et à croire en un Fondement.ivL’humanité tout entière est aliénée quand elle met sa confiance en des projets purement humains, en des idéologies et en de fausses utopies.
De nos jours, l’humanité apparaît beaucoup plus interactive qu’autrefois: cette plus grande proximité doit se transformer en une communion véritable.Le développement des peuples dépend surtout de la reconnaissance du fait que nous formons une seule famille qui collabore dans une communion véritable et qui est constituée de sujets qui ne vivent pas simplement les uns à côté des autres.v
Paul VI remarquait que « le monde est en malaise faute de pensée » : il faut qu’il y ait un RENOUVEAU DE LA PENSEE pour mieux comprendre ce qu’implique le fait que nous formons une famille; les échanges entre les peuples de la planète exige un tel renouveau, afin que l’intégration puisse se réaliser sous le signe de la solidarité viplutôt que de la marginalisation. Une telle pensée nous oblige à approfondir de manière critique et sur le plan des valeursLA CATEGORIE DE LA RELATION. Un tel effort ne peut être mené par les seules sciences sociales, car il requiert l’apport de savoirs tels que la métaphysique et la théologie, pour comprendre de façon éclairée la dignité transcendante de l’homme.
REFLECHISSONS
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Le poids de la solitude …la valeur de la relation. L’urgence de « se sentir » une Famille ! Comment réagissez-vous à ces paroles ?
N°10. LA FAMILLE HUMAINE (suite) suite sur l’Encyclique
La créature humaine, qui est de nature spirituelle,se réalise dans les relations interpersonnelles.Ce n’est pas en s’isolant que l’homme se valorise lui-même, mais en se mettant en relation avec les autres et avec Dieu. L’importance de ces relations devient alors fondamentale. Cela vaut aussi pour les peuples.
Quel type d’unité ? A cet égard, la raison trouve une inspiration et une orientation dans la révélation chrétienne, selon laquelle la communauté des hommes n’absorbe pas en soi la personne, anéantissant son autonomie, (n°53) Cette perspective est éclairée de manière décisive par la relation entre les trois Personnes de la Sainte Trinitédans leur unique Substance divine. (N°54)
Pour les croyants, le monde n’est le fruit ni du hasard ni de la nécessité, mais celui d’un projet de Dieu.De là naît pour les croyants le devoir d’unir leurs efforts à ceux de tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, afin que notre monde soit effectivement conforme au projet divin : celui de vivre comme une famille sous le regard du Créateur.(n°57) ...Le chrétien désire ardemment que toute la famille humaine puisse appeler Dieu « Notre Père ! ».(n°79)
Face au développement irrésistible de l’interdépendance mondiale, et alors que nous sommes en présence d’une récession également mondiale, l’urgence de la réforme de l’Organisation des Nations Uniescomme celle de l’architecture économique et financière internationaleen vue de donner une réalité concrète au concept de famille des Nations, trouve un large écho. (n°67)
Les mediapeuvent constituer une aide puissante pour faire grandir la communion de la famille humaine et l’ethosdes sociétés, quand ils deviennent des instruments de promotion de la participation de tous à la recherche commune de ce qui est juste. (n°73)
REFLECHISSONS
Est-ce que j’ai tendance à ne fréquenter que les gens qui me ressemblent ou au contraire ?
Comment est mon comportement vis-à-vis des gens différents de moi ?
Dans la vie de groupe est-ce que je cherche l’uniformité ou l’unité dans la complémentarité ? (que penser de cette phrase « la diversité fait la richesse » ?)
N°11. COLLABORATION DE LA FAMILLE HUMAINE
Nous avons vu plus haut (n° 9 et 10)) que NOUS FORMONS UNE SEULE FAMILLE non pour vivre « seuls » mais « en relation »… Nous nous réalisons dans les relations interpersonnelles. Nous avons vu aussi quel type d’unité nous cherchons ? C’est à l’image de la Trinité (unité dans la diversité) ! … Il y a un projet de Dieu sur le monde ..D’autre part il est nécessaire que l’Organisation des Nations Unies joue un plus grand rôle. Egalement les mass-média ont un rôle à jouer pour une participation de tous.
PLACE DE LA RELIGION DANS LA SOCIETE ET COLLABORATION :
… « L’exclusion de la religion du domaine public, comme, par ailleurs, le fondamentalisme religieux, empêchent la rencontre entre les personnes et leur collaboration en vue du progrès de l’humanité.…. La raison a toujours besoin d’être purifiée par la foi, et ceci vaut également pour la raison politique, qui ne doit pas se croire toute puissante. A son tour, la religion a toujours besoin d’être purifiée par la raisonafin qu’apparaisse son visage humain authentique.Larupture de ce dialoguea un prix très lourdau regard du développement de l’humanité ».(n°56) Le pape demande le dialogue entre la Foi et la raison : il pense qu’il peut être fécond.
La Collaboration dans la Famille humaine aborde aussi les questions :
DES MIGRATIONS : politique sur le long terme, collaboration, normes internationales adéquates,
du SYNDICALISME, appelé à défendre aussi les travailleurs étrangers,
de LA FINANCE : qu’elle soit utilisée de manière éthique, avec réglementation protégeant les sujets les plus faibles. Qu’on encourage le micro-crédit
et mêmede LA CONDUITE DES CONSOMMATEURS : consommer d’une manière plus sobre,
et de L’URGENCE D’UNE AUTORITE MONDIALE.
REFLECHISSONS
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« La rupture du dialogue entre foi et raison entre religion et domaine public a un prix très lourd au regard du développement de l’humanité ».(n°56)dit le pape. Est-ce que c’est ressenti par des non-chrétiens ? Et vous-mêmes qu’en pensez-vous ?
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Comment réagissez-vous aux propos du pape :
sur la fiscalité ? le tourisme ? Les migrations ? Les organisations syndicales des travailleurs ? La finance ?
L’appel aux réactions des consommateurs ? La nécessité de renforcer l’ONU, de mettre en place une véritable
autorité politique mondiale ?
N°12. TECHNIQUE OUI ! IDEOLOGIE TECHNICISTE NON !
Benoît 16 dit son désaccord avec la vision « techniciste » du développement : « car le milieu naturel est l’œuvre admirable du Créateur, portant en soi une « grammaire »qui indique une finalité et des critères pour qu’il soit utilisé avec sagesse et non pas exploité de manière arbitraire.
La technique – il est bon de le souligner - est une réalité profondément humaine, liée à l’autonomie et à la liberté de l’homme…La technique s’inscrit donc dans la mission decultiver et de garder la terre(cf. Gn2, 15)
Le développement technologique peut amener à penser que la technique se suffit à elle-même, quand l’homme, en s’interrogeant uniquement sur le comment,omet de considérer tous les pourquoiqui le poussent à agir. C’est pour cela que la technique prend des traits ambigus. Lorsque les seuls critères de vérité sont l’efficacité et l’utilité, le développement est automatiquement nié. …La clef du développement, c’est une intelligence capable de penser la technique et de saisir le sens pleinement humain du “faire” de l’homme, sur l’horizon de sens de la personne prise dans la globalité de son être. La compétence professionnelle et la cohérence morale sont nécessaires l’une et l’autre. Quand l’absolutisation de la technique prévaut, il y a confusion entre les fins et les moyens
Il faut affirmer aujourd’hui que la question sociale est devenue radicalement UNE QUESTION ANTHROPOLOGIQUE,au sens où elle implique la manière même, non seulement de concevoir, mais aussi de manipuler la vie, remise toujours plus entre les mains de l’homme par les biotechnologies. : (La fécondation in vitro, la recherche sur les embryons, la possibilité du clonage et de l’hybridation humaine) …À la plaie tragique et profonde de l’avortement, pourrait s’ajouter à l’avenir, et c’est déjà subrepticement en germe, une planification eugénique systématique des naissances. … une mentalité favorable à l’euthanasie se frayer un chemin,
Un domaine primordial et crucial de l’affrontement culturel entre la technique considérée comme un absolu et la responsabilité morale de l’homme est aujourd’hui celui de LA BIOETHIQUE,…où émerge avec une force dramatique la question fondamentale de savoir si l’homme s’est produit lui-même ou s’il dépend de Dieu.
Attirée par l’agir technique pur, la raison sans la foi est destinée à se perdre dans l’illusion de sa toute-puissance. La foi, sans la raison, risque de devenir étrangère à la vie concrète des personnes.vii
Un des aspects de l’esprit techniciste moderne se vérifie dans la tendance à ne considérer les problèmes liés à la vie intérieure que d’un point de vue psychologique, et cela jusqu’au réductionnisme neurologique.
Le développement doit comprendre une croissance spirituelle, et pas seulement matérielle…
L’absolutisme de la technique tend à provoquer une incapacité à percevoir ce qui ne s’explique pas par la simple matière. Nous devons considérer la dimension spirituelleque doit nécessairement comporter ce développement pour qu’il puisse être authentique.Il demande des yeux et un cœur nouveaux, capables de dépasser la vision matérialiste des événements humainset d’entrevoir dans le développement un “au-delà” que la technique ne peut offrir.
REFLECHISSONS
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Le pape dit : « La mentalité techniciste a tant de force qu’elle fait coïncider le vrai avec le faisable. Mais lorsque les seuls critères de vérité sont l’efficacité et l’utilité, le développement est automatiquement nié. … il y a confusion entre les fins et les moyens. » Etes-vous d’accord ? (n°71)
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Le pape parle également de la Bioéthique, voulez-vous réagir à cela ?
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Quand le pape dit que la question sociale est devenue une question d’anthropologie (c.a.d. liée à la conception de ce qu’est l’homme), n’est-ce une incitation à aller jusqu’à cette profondeur dans la recherche des causes de la crise ?
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Le pape dit encore : « Un des aspects de l’esprit techniciste moderne se vérifie dans la tendance à ne considérer les problèmes et les mouvements liés à la vie intérieure que d’un point de vue psychologique, … Le développement doit comprendre UNE CROISSANCE SPIRITUELLE,
Constatez-vous, vous-mêmes, cette tendance à chercher uniquement en direction de la
« psychologie » la solution au retour à la paix intérieure en oubliant la dimension spirituelle ?
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Enfin le pape fait appel à la nécessité d’avoir « des yeux et un cœur nouveaux », capables de dépasser la vision matérialiste des événements humains et d’entrevoir dans le développement un “au-delà” que la technique ne peut offrir. …Que pensez-vous de cet appel à un renouvellement , même pour nous les chrétiens ?
NOUS SOMMES CONCERNES
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Déjà le titre est parlant « l’amour dans la vérité » !
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vérifier où nous en sommes de la recherche du bien commun ? (au quartier, à la Paroisse etc)
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Parlons aussi d’un amour vrai, (et pas seulement de « bons sentiments », ni vues superficielles ou idéologiques, mais vue intégrale : tout l’homme et tout homme )
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Et le sens de la gratuité (le bénévolat etc..) ?
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Et l’importance donnée aux relations ? Et la recherche de la fraternité ?
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L’ouverture pour travailler à une collaboration avec les autres ?
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le respect des personnes (qu’on ne réduit pas à « des consommateurs » ou à des « producteurs »,
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mais dans leurs intégralités, allant, pour nous chrétiens, jusqu’au fait qu’elles sont liées à Dieu)
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le souci des exclus ? (contact avec eux, travail avec associations humanitaires)
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la sobriété du style de vie ?
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la résistance à la tentation de la cupidité ?
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une croissance pas seulement matérielle, mais spirituelle
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renouveler notre regard (pas seulement technique ; appeler Dieu pour cela)