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  • : Le blog de luc athimon
  • : Au cours des années, mon activité apostolique en Afrique et en France, m'a amené à travailler un certain nombre de documents. Le désir de partager avec vous et de connaître vos réactions m'a poussé à créer ce blog. Très belles photos d'Afrique ! Amitiés Luc.
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Qui Est Le Père Luc Athimon?

28 décembre 2014 7 28 /12 /décembre /2014 11:39

Livre écrit par Christian Duriez, Luc Athimon et Caude Digonnet

et autres collaborateurs

"Nord-Cameroun. Une Eglise en construction."

paru le 9 décembre 2014 chez Karthala. Collection "Histoire des mondes chrétiens"

Ce livre est d'abord le fruit d'une suite de témoignages venant de prêtres, religieuses et laics expatriés ou autochtones. Mis ensemble, souvent « bruts de décoffrage », ces témoignages nous donnent une idée de la naissance de l'Église au Nord-Cameroun. Bien sûr, ils ne sont pas exhaustifs, ce n est pas une chronique; tel n'est pas leur but, d'ailleurs.

Au fil des pages ce qui est rapporté finit par donner visage à une expérience missionnaire dans le droit fil du Concile \/atican II. Expérience passionnante pour ceux et celles qui l'ont vécue, aussi diverse que les ethnies et les cultures rencontrées. Mais expérience modeste aussi, puisqu'il ne s'agit ici que d'une période - cinquante ans environ - de l'Église au Nord-Cameroun.

Pour la plupart des témoins qui parlent ici, cette expérience est terminée; c'est maintenant le « temps des héritiers" , (I.M. Ela). Pour ceux qui I'ont vécue, il en reste comme un éblouissement devant tant d'amitiés partagées, de rencontres étonnées avec la coutume, de souffrances aussi sur lesquelles on reste souvent discret. En fond de tableau, l'énorme joie de voir ia découverte de l'Évangile par des adultes et des jeunes, et surtout de le voir vécu dans des communautés qui, fragiles au début, se structurent peu à peu à mesure que jeunes prêtres et responsables laics prennent la place de ceux venus de l'extérieur...

Dans cet ouvrage, on découvre que la Mission, ce n est pas seulement prêcher et baptiser, loin de là I Cela a aussi été - lentement, difficilement parfois - un effort immense entrepris pour aider un peuple ou plutôt les peuples kirdi du Nord-Cameroun, à recouvrer leur dignité, à se prendre en mains pour sortir de leurs pauvretés, et ceci sans distinction d'appartenance religieuse. Dès lors, ce n'est plus seulement de l'Église dont il s'agit ici, c'est de l'histoire de toute une société se construisant, à travers le développement, la lutte pour la justice, la promotion de la femme etc. Cbristiaru Duriez, omi, a passé 37 ans dans le diocèse de Maroua au Nord-Cameroun, en montagne d'abord, puis en plaine et en ville. Luc Athimon, orni, a.fait 36 ans au Nord-Cameroun, en paroisse à Maroua, puis en pays guiziga, enfin animant des « temps de réveil" , dans les paroisses. Claude Digonnet a été prêtre Fidei Donum pendant I7 ans au Nord-Cameroun, comme enseignant à Ngaounderé ; il a été ensuite forrnateur à Golompwi, dans le diocèse de Yagoua. Tous trois sont revenus en France. 

ISBN : 978-2-8111-1315-5 collection dirigée par Paul Coulon et Pltilippe Delisle:

Pour commande : éditions Karthala 22-24 boulevard Arago 75013 Paris. 

contact : karthala@orange.fr. 19 €. Chèque à l'ordre Karthala .

 

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 17:13

LE PAPE FRANCOIS, NOUVELLE ESPERANCE

POUR L'EGLISE ET POUR LE MONDE

 

1) Qu'est-ce qui vous touche dans le style, la personnalité du pape François ?

13 mars 2013 : ELECTION DE JORGE MARIO BERGOGLIO, 1° pape ARGENTIN élu par qui ? Comment ? Pourquoi ?

Ce qui a précédé : Démission de Benoît 16, fatigué.   

Conclave (de 115 électeurs) pour : discernement sur la situation de l'Eglise (scandale des prêtres pédophiles, scandale financier à la Curie, fuites de documents confidentiels de Benoît 16, dte « Vatileaks »), Nomination du pape. 

Le groupe des Italiens, sensibles surtout au besoin de continuité, avec leur poulain : Mgr Angelo Scola. Mais l'Esprit Saint appuie la majorité (venue de tous les continents) , qui ressent la nécessité d'une réforme de l'Eglise et qui élira Jorge Mario Bergolio.    

Pourquoi lui ? : « venant du bout du monde » - faisait partie des "papabile" du conclave précédent – connu comme pasteur - connu comme quelqu'un désirant beaucoup que « l'Eglise se réforme» et homme d'action, capable de le faire.

Sa présentation, ses premieres paroles, son nom, ses premiers pas : Nouveau style : présentation simple, chaleureuse – son nom : "François" son sourire sa demande de prière de bénédiction: « je vous demande une faveur : avant que l'évêque bénisse le peuple, je vous demande de prier le Seigneur afin qu'il me bénisse : la prière du peuple, demandant la bénédiction pour son évêque. Faisons cette prière en silence de vous tous sur moi. » Et il s'incline en silence. sa salutation simple : bonsoir, dormez bien . Doué pour la communication.  Son habitation à Ste Marthe - Il va régler sa note à l'hôtel. -Ses déplacements en bus.  Bains de foule (problème nouveau pour la sécurité)                     Tout cela fait qu'il est immédiatement adopté par la foule et les médias

16 juin 2013 (3 mois) Les 100 jours où son style, sa personne se révèle : Révolution douce ! Le nombre de gens venant l'entendre sur la place a augmenté ! Il a des mots de pasteur pour s'adresser à tous et toucher les cœurs. Il parle d'une Eglise missionnaire, tournée vers les périphéries, pauvre et attentive aux pauvres, ni ONG, ni bureaucratie, ni « baby-sitter, ni une élite mais signe de contradiction. Elle condamne la dictature des marchés et du profit, les esclavages contemporains, le consumérisme appelant à une écologie humaine, est en révolte permanente contre touts les pauvretés, s'exprime avec compassion et miséricorde. Loin des sacristies, au milieu de l'odeur du troupeau. Dans l'immédiat, aucune nomination, sauf celle, unanimement saluée, du nouveau numéro deux de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée, Mgr Carballo. Il prend son temps. Mais ascendance spirituelle. Pour lui, les chrétiens doivent avoir le « courage de sortir » de leurs lieux habituels, de leurs certitudes. Il fustige une Eglise installée et tranquille. Les nombreux signes de simplicité, d'écoute et de dialogue qu'il a donnés ont ravi les observateurs, les médias, d'abord incrédules, puis séduits.

2) Pour la marche de notre Eglise, quel besoin ressentez-vous ? Est-ce que les orientations données par le pape correspondent à ce que vous sentez ?

23 juillet (4 mois 1/2) : JMJ au Brésil et projet du Pape :                                                        Le pape a visité la favela de Varginha, un quartier pauvre situé dans le nord de Rio de Janeiro, au Brésil. Les habitants l'ont accueilli avec chaleur . Il les a remerciés pour la qualité de leur hospitalité et « la précieuse leçon de solidarité » qu'ils donnent notamment en partageant le peu qu'ils ont avec les plus nécessiteux. Le partage est source d'enrichissement, a-t-il souligné, invitant dans le même temps « celui qui possède » à contribuer à la construction d' »un monde plus juste et solidaire. »                                    Autre visite dans un hôpital pour toxicomanes et dans une prison, disant que l'Eglise doit être « l'avocate des pauvres. »

Les jeunes du monde entier ont largement répondu présent au rendez-vous que le pape leur avait donné à Rio pour les 28° J.M.J.. Ils étaient plus de 2 millions sur la plage de Copacabana lors de la veillée du samedi soir et 3 millions à la messe de clôture du dimanche. Le pape les a encouragés à « être les constructeurs d'une Eglise plus belle et d'un monde meilleur. Grand succès ! Sa simplicité et sa chaleur ont déclenché l'enthousiasme.

Il a eu aussi une rencontre avec l'ensemble des Evêques du Brésil. Il a évoqué le défi d'une Eglise confrontée à la désaffection de nombreux fidèles, attirés par les groupes évangéliques ou les sectes. Il les a encouragé à réformer leur Eglise pour répondre à ce défi !

Dans l'avion qui le ramenait à Rome, le pape François a accepté d'être interviewer par des journalistes. Sur un ton libre, mais maîtrisé, il a accepté un tour d'horizon des questions d'actualité, y compris les plus brûlantes ou controversées. C'est ainsi qu'il a répondu à la question de la place des personnes homosexuelles dans l'Eglise, condamnant tou rejet : « Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? »

Le Journal « La Croix », le 31 juillet 2013 a écrit un article fort intéressant ! Intitulé « L'Eglise que veut le pape François » Le journal a suivi pas à pas le pape, l'a écouté et se permet de présenter cet article : 

Une Eglise synodale (collégiale) - Une Eglise moins idéologique (contre la réduction socialisante, l'l'idéologisation psychologique, le fonctionnalisme, le clérisalisme et encore la tentation spiritualiste (de la génération actuelle)  - Une Eglise ouverte à chacun, avec à la racine de cette attitude, « la miséricorde » qui pousse à aller aux « périphéries existentielles » de nos contemporains. - Une Eglise pauvre et servante - Une Eglise à contre-courant, appel au prophétisme, à être « révolutionnaires » pour transformer le monde. --------

octobre 2013 (7 mois) : contour d'une révolution dans la façon d'exercer le pouvoir dans l'Eglise. La revue « La Vie » a écrit un article, intitulé « Les 9 priorités de François pour l'Eglise »  (sur les contours d'une révolution dans la façon d'exercer le pouvoir ! (touche en particulier les prêtres et les évêques) :        

1. En finir avec le cléricalisme - 2. Sortir sur la frontière - 3. Renoncer à la rigidité passéiste 4. Révolutionner la gouvernance - 5. Réinstaurer la collégialité - 6. Reconnaître les laïcs    7. Parler en direct au peuple - 8. Repenser la fonction pontificale - 9. Dénouer les nœuds 10. (proposition ajoutée) donner leur place des femmes

3) De tout cela, (l'exemple du pape, les orientations données à l'Eglise, y compris l'invitation à la joie), qu'est-ce qui, pour vous, contribuent le plus à redonner l'Espérance ?

Après les paroles et les premiers engagements du pape, on comprend qu'il apparaisse

non seulement comme « un vrai témoin » par son style.

Pas seulement comme un « réformateur » comme le lui ont demandé les cardinaux au Conclave, mais ces paroles cette orientation pour l'Eglise, mieux ce programme d'action nous font pressentir beaucoup plus...

Oui on peut dire en vérité « LE PAPE FRANÇOIS, NOUVELLE ESPÉRANCE POUR L'EGLISE ET POUR LE MONDE » 

C'est la convergence de cette joie avec la miséricorde, la tendresse, l'ouverture, l'humilité, l'attention aux pauvres et l'engagement inventif qui donne un souffle nouveau d'espérance !

4) Pensez-vous que le fonctionnement, dans l'Eglise a besoin d'être amélioré ?

13 avril 2013 (1 mois) sa première décision : ne pas agir isolé, mais s'entourer, réfléchir, travailler avec un « Conseil de 8 cardinaux » venus du monde entier. Organe consultatif non de décision

26 juin 2013 (3 mois 1/2) Accélération de la réforme de la Banque Cinq jours après la création d’une commission destinée à enquêter sur la « banque du Vatican », la réforme de l’Institut pour les œuvres de religion (IOR) s’accélère. Son directeur, Paolo Cipriani, et son bras droit, Massimo Tulli, ont démissionné lundi 1er juillet. Le Saint-Siège s’est engagé depuis trois ans à aligner sa banque sur les standards internationaux en matière de transparence financière et de lutte contre le blanchiment d’argent. « Il est clair que nous avons besoin d’une nouvelle direction pour accélérer le rythme de ce processus de transformation », a justifié le président de l’IOR, l’Allemand Ernst Von Freyberg, prenant acte de leur décision. Dans les faits, ces démissions interviennent quelques jours seulement après que le pape a mandaté une commission spéciale de cinq personnes, dotés de très larges pouvoirs, et appelés à lui rendre compte personnellement, pour recueillir des informations sur l’IOR qui gère sept milliards d’euros et 19 000 comptes bancaires. Et ce, afin d’« ajuster la structure et ses activités aux exigences des temps » et aux « principes de l’Évangile ». Une réforme dont les grandes lignes devraient être connues en octobre.

Mi-juin, le pape François y a également introduit un homme de confiance, Mgr Battista Ricca, en le nommant aumônier de cette banque sujette à des scandales à répétition. Le départ de Cipriani et Tulli survient également le jour où Mgr Nunzio Scarano devait être entendu par la police financière à la prison Regina Coeli. Le prélat, qui travaillait à l’Apsa, l’organisme de gestion du patrimoine du Vatican, a été arrêté vendredi pour corruption. La justice lui reproche d’avoir retiré de son compte à l’IOR, 560 000 € en liquide, puis d’avoir recyclé cette somme sur des comptes bancaires italiens avant d’acquérir des biens immobiliers à Salerne. Pour la presse italienne, ces mesures sont « les premiers résultats de la cure imposée par le pape François », voire le début d’une « révolution ». Ce dernier s’est dit déterminé à ne tolérer aucune corruption au Vatican, affirmant vouloir « une Église pauvre pour les pauvres » et soulignant que « saint Pierre n’avait pas de compte en banque ». En attendant leurs remplaçants, pour qui un appel à candidatures a été lancé, Ernst Von Freyberg, nommé lui-même par le pape émérite avant sa démission en février, assurera l’intérim. Il sera assisté de deux laïcs experts en finances, Rolando Maranci, issu d’une banque italienne à Londres qui devient vice-directeur, et Antonio Montaresi, qui a fait sa carrière dans des établissements bancaires aux États-Unis. Le Vatican annonce aussi le renforcement du rôle de Promontory Financial Group, la société de conseil en finances et dans la lutte contre le blanchiment appelée en mai en mission à l’IOR.

30 septembre (8mois) Réunion du pape avec son Conseil des 8 Cardinaux : pour une réforme dans la gouvernance de l'Eglise : mieux « articuler » autorité et concertation. « Organe consultatif, non décisionnel » Qui ?                                                                          1) Le cardinal Giuseppe Bertellol, Italien, président du gouvernorat de l'Etat de la Cité du Vatican 2) le cardinal Allemand Reinhard Marx, archevêque de Munich et président de la Commission des Episcopats de la Communauté européenne (Comece) - 3) Francisco Javier Errazuriz Ossa, Chilien, archevêque émérite de Santiago du Chili, qui a présidé le Conseil des conférences épiscopales latino-américaines (Celam) – 4) Oscar Maradiaga, Hondurien, nommé par le pape coordonnateur de ce groupe, président de la Caritas Internationale – 5) Sean O'Melley, Américain, Franciscain, archevêque de Boston et ancien « papabile » au conclave, réputé pour son enggement dans la lutte contre les abus sexuels, et pour la rigueur de la gestion de son diocèse. 6) Cardinal Oswald Gracias, Indien, archevêque de Bombay et président des évêques d'Asie (FABC) – 7) le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa, qui a présidé le Conseil des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (Secam) – 8) le cardinal George Pell, Australien, archevêque de Sydney, très influence par le pape Benoît 16.                                              La révision et la mise en pratique de la constitution apostolique « Pastor Bonus » de Jean Paul II sur la Curie romaine seront au programme. Il s'agit d'améliorer la circulation et l'information entre les dicastères et favoriser les synergies thématiques, soit par des regroupements soit par des fixations d'objectifs communs. Sans oublier d'évaluer les missions confiées.

octobre 2013 (7 mois) : contour d'une révolution dans la façon d'exercer le pouvoir dans l'Eglise.  La revue « La Vie » a écrit un article, intitulé « Les 9 priorités de François pour l'Eglise »  (voir plus haut)

Depuis un an, il a manifesté par de nombreux gestes une volonté de rupture avec un esprit de cour hérité d'une époque révolue. Il s'est aussi donné les moyens de son action en créant de nouvelles instances de gouvernement et en s'entourant de personnes de confiance pour ne pas être prisonnier d'un appareil ecclésiastique plutôt rétif à toute perspective de changement. Il agit en contournant les instances de la Curie avec beaucoup d'habileté. Cette grande réforme qu'il a lancé est pour aider l'Eglise à se décentrer, à moins se préoccuper d'elle-même que de ceux et celles vers qui elle est envoyée, à commencer par les pauvres. Une réforme qui appelle chaque chrétien à une conversion personnelle. ---

5 au 19 octobre 2014 (18 mois) : Synode sur La Famille On peut admirer la méthode employée, pour faire participer « le peuple de Dieu » Cela a commencé par une enquête qui a durée plusieurs mois et à laquelle tous, dans les diocèses ont pu répondre. Ces réponses ont été dépouillées, publiées ..avant la réunion du synode. Le pape a insisté sur la liberté d'expression de chacun au cours des débats. Les questions brûlantes n'ont pas été éludées. Il y a eu des avis contraires, des débats ont eu lieu. Cela a été rendu public. Il y a eu une première conclusion provisoire. Le dossier a été renvoyé dans les diocèses pour avoir les réactions des chrétiens. Et une 2° partie du synode aura lieu en novembre …pour donner la conclusion ! La méthode a été voulue par le pape. Et lui-même a « libéré la parole ». Nouveau fonctionnement dans l'Eglise ? Il semble que l'appel du pape à l'ouverture, à la miséricorde y fasse son chemin ….

5) L'insistance du pape sur la "miséricorde" (envers les pécheurs, envers les pauvres), rappel très évangélique, peut-il nous renouveler ? Qu'en pensez-vous ?

8 juillet 2013 (4 mois) Lampedusa : il se révèle « un homme de coeur », attentif aux exclus. : Pourr sa 1° sortie hors de Rome depuis son élection, le pape s'est rendu hier, 8 juillet 2013, sur la petite île de Lampedusa, terre d'accueil pour des milliers de réfugiés, au large de la Sicile. Il a présidé une liturgie pénitentielle au cours de laquelle il a demandé pardon à Dieu à cause de « l'indifférence » généralisée, dans la quelle meurent chaque année des centaines d'hommes et de femmes qui prennent le risque de traverser la Méditerranée, espérant trouver une vie meilleure en Occident. Lampedusa, située à seulement 138 kms des côtes tunisiennnes, est devenue ces dernières années la première porte d'entrée en Europe pour les migrants venant d'Afrique. Depuis le début de l'année, plusieurs milliers d'entre eux ont débarqué à Lampedusa. Il y a aussi tous ceux qui ne sont jamais arrivés à bon port, morts noyés … (500 personnes en 2012). Dans son homélie, après avoir remercié les 6.000 habitants de l'île, les organisations humanitaires et les forces de police pour leur travail, le pape François a dénoncé l'insensibilité générale à l'égard du sort des migrants morts en mer : « Nous nous sommes habitués à la souffrance de l'autre. … Qui parmi vous a pleuré pour ces faits, pour la mort de ces frères et de ces sœurs ? … Notre société a oublié l'expérience des pleurs, su « souffrir avec » : la mondialisation de l'indifférence. » Il a invité chacun à « sortir de sa bulle » d'égoïsme, à ne pas être seulement préoccupé de son propre bien-être mais à faire preuve de son « sens de la responsabilité fraternelle. » Le pape est venu à Lampedusa pour « réveiller les consciences afin que ce qui s'est produit ne se répète plus. » 

23 juillet (4 mois 1/2) : JMJ au Brésil et projet du Pape : Le pape a visité la favela de Varginha, un quartier pauvre situé dans le nord de Rio de Janeiro, au Brésil. Les habitants l'ont accueilli avec chaleur . Il les a remerciés pour la qualité de leur hospitalité et « la précieuse leçon de solidarité » qu'ils donnent notamment en partageant le peu qu'ils ont avec les plus nécessiteux. Le partage est source d'enrichissement, a-t-il souligné, invitant dans le même temps « celui qui possède » à contribuer à la construction d' »un monde plus juste et solidaire. » Autres visites dans un hôpital pour toxicomanes et dans une prison, disant que l'Eglise doit être « l'avocate des pauvres. »

Les jeunes du monde entier ont largement répondu présent au rendez-vous que le pape leur avait donné à Rio pour les 28° J.M.J..

Dans l'avion qui le ramenait à Rome, le pape François a accepté d'être interviewer par des journalistes. Sur un ton libre, mais maîtrisé, il a accepté un tour d'horizon des questions d'actualité, y compris les plus brûlantes ou controversées. C'est ainsi qu'il a répondu à la question de la place des personnes homosexuelles dans l'Eglise, condamnant tou rejet : « Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? »

 

6) Que pensez-vous de l'appel du pape à l'ouverture au monde et à son engagement personnel dans la marche du monde ?

23 juillet (4 mois 1/2) : JMJ au Brésil et projet du Pape :                                                       Le pape a visité la favela de Varginha, un quartier pauvre situé dans le nord de Rio de Janeiro, au Brésil. (voir plus haut)                                                                                   Autre visite dans un hôpital pour toxicomanes et dans une prison, disant que l'Eglise doit être « l'avocate des pauvres. » Les jeunes du monde entier ont largement répondu présent au rendez-vous que le pape leur avait donné à Rio pour les 28° J.M.J.. Il a eu aussi une rencontre avec l'ensemble des Evêques du Brésil. ...

2 sept.13 : Mgr Parolin, un diplomate aguerri à la tête de la Curie + 15 oct : il prend ses fonctions. Le retour d'un diplomate à la tête de la Curie romaine participe de la volonté du pape François d'utiliser davantage l'outil diplomatique du Saint-Siège. Le pape veut que l'Eglise s'implique directement dans de grands dossiers internationaux.(une diplomatie pour les pauvres)

7 septembre (7 mois) : Prière pour la Paix en Syrie                                                              Le Saint-Siège pronfondément opposé à une intervention militaire en Syrie. Le pape appelle tous les croyants à partager une journée de jeûne et de prière pour la paix. Le pape écrit à Poutine et au G 20 pour chercher une solution de paix « qui évite un massacre » Une réunion est prévue entre les différents acteurs. 

24 – 26 mai 2014 ( 14 mois) : le Pape se rend en Palestine et en Israël Un rendez-vous pour la paix ! Il s'est exprimé successivement devant les autorités palestiniennes puis israéliennes qu'il a encouragées à négocer une « solution de 2 Etats » Image du pape priant, la main posée sur le mur de séparation entre Israël et les territoires palestiniens (non pas sur le mur des Lamentations comme Jean Paul II). Image bouleversante. Le pape a voulu parler en même temps aux cœurs des Palestiniens et des Israéliens, leur faire ressentir la douleur qu'ils éprouvent les uns et les autres afin de les rendre capables de faire des pas les uns vers les autres. Le pape n'a jamais cherché à hiérarchiser les douleurs ou à départager les torts. Devant le président palestinien, il a au contraire souligné qu'il fallait aller vers la paix « en renonçant chacun à quelque chose » 2° surprise : Lors de la prière du Regina coeli à Bethléem, le pape a proposé aux présidents israélien et palestinien, Shimon Péres et Mahmoud Abbas, de venir dans sa maison, au Vatican, afin de prier ensemble pour la paix. Geste simple, de très grande force. Ils ont accepté. La rencontre aura lieu le 10 juin 2014Ainsi, pour raviver l'esprit de réconciliation (qui a disparu), il faut que les hommes aillent chercher des forces au-delà d'eux-mêmes. Arrêt au mémorial des victimes d'attentats, côté israélien, visite au mémorial de la Shoah Il est un grand « communiquant ». Il a fait de la politique, en religieux. Autre élément suggestif : son ami musulman, l'accompagnait dans ce voyage, ce qui lui a facilité la rencontre avec les musulmans. Rencontre chaleureuse avec Bartholomos, patriarche orthodoxe de Constantinople, au St Sépulcre. Visitant l'esplanade des Mosquées et le Mur occidental, avant de célébrer la messe au Cénacle, le pape a rappelé la place des 3 grands monothéismes, qui doit être respectée dans la Ville sainte. Il a insisté sur la contribution à la paix qu'ils peuvent apporter.

25 novembre 2014 ( 19 mois 1/2) Le pape va à Strasbourg pour encourager l'Europe           2 discours : un devant le Parlement, l'autre devant le Conseil de l'Europe. Il s'est inquiété de l'état de « fatigue » d'un continent gagné par l'individualisme. Il a invité les Européens à renouer avec l'idéal d'unité de leurs fondateurs en construisant une Europe axée non pas sur l'économie mais sur la « sacralité de la personne humaine ». Les mots-clés : confiance, dignité, identité. Pour le pape, l'alternative est simple : soit l'Europe se replie sur elle-même, comme la culture de l'individualisme l'y pousse, et son « immense patrimoine humain, artistique, technique, social, politique, économique et religieux » ne sera plus qu'un « héritage de musée du passé ». Soit elle retrouve les racines où ses pères fondateurs ont puisé leurs intuitions et elle pourra relever le défi d'un « monde toujours plus interconnecté et globalisé » et contribuer au « développement culturel de l'humanité ». C'est en plongeant dans son patrimoine que l'Europe trouvera les ressources intellectuelles et spirituelles dont elle a besoin pour faire face aux défis du monde contemporain : l'accueil des migrants, la pauvreté, le chômage, la solitude des personnes âgées... Autant de dossiers où se joue la dignité des personnes, un idéal surgi de la culture européenne « profondément pétrie par le christianisme » et dont l'Europe n'a pas fini de se porter garante pour être fidèle à sa vocation universelle.

27 novembre 2014 (19 mois 1/2) : Le pape va en Turquie, au plus près des Orthodoxes et des Musulmans. En Turquie, des chrétiens ultra-minoritaire. Le pape accueilli par le patriarche oecuménique orthodoxe de Constantinople, Batholoméos 1°. Le pape a fait progresser le dialogue oecuménique. Le pape a exprimé sa volonté de communion « sans imposer une quelconque exigence » Désir partagé par le patriarche avec la même force, mais bloqué par Moscou pour des questions théologiques de primauté. Geste du pape : il s'incline devant le patriarche pour recevoir sa bénédiction ! Autre image forte : la prière en silence du pape aux côtés du grand mufti d'Istanbul, dans la mosquée. A Ankara le pape a dénoncé l'exploitation du fondamentalisme à laquelle il a opposé une « solidarité de tous les croyants » 3° conclusion.

L'implication du Pape dans l'oecuménisme, dans le dialogue avec les religions, dans la marche du monde, dans les dossiers actuels du monde à Lampedusa, où il dénonce la mondialisation de l'indifférence à propos des migrants) sur la Syrie - sur les terroristes de Daech - en Israël-Palestine - en Europe, - en Turquie fait de lui une nouvelle espérance, non seulement pour l'Eglise mais pour le monde !

7) Que pensez-vous de la manière de faire du pape pour le synode de la Famille ?

5 au 19 octobre 2014 (18 mois) : Synode sur La Famille On peut admirer la méthode employée, pour faire participer « le peuple de Dieu » Cela a commencé par une enquête qui a durée plusieurs mois et à laquelle tous, dans les diocèses ont pu répondre. Ces réponses ont été dépouillées, publiées ..avant la réunion du synode. Le pape a insisté sur la liberté d'expression de chacun au cours des débats. Les questions brûlantes n'ont pas été éludées. Il y a eu des avis contraires, des débats ont eu lieu. Cela a été rendu public. Il y a eu une première conclusion provisoire. Le dossier a été renvoyé dans les diocèses pour avoir les réactions des chrétiens. Et une 2° partie du synode aura lieu en novembre …pour donner la conclusion ! La méthode a été voulue par le pape. Et lui-même a « libéré la parole ». Nouveau fonctionnement dans l'Eglise ? Il semble que l'appel du pape à l'ouverture, à la miséricorde y fasse son chemin …. 

CONCLUSION POUR LE TEMPS DE L'AVENT = temps de l'ESPERANCE

Le pape François nous donne un bon exemple d'une espérance vécue, en action ! Nous pouvons, nous aussi, nous interroger sur ce qui contribue à faire avancer cette "espérance", à la construire en nous, comme chez le pape, à travers qui Dieu nous parle : La simplicité et la chaleur dans les relations ? L'humilité ? L'ouverture ? La miséricorde ? La compassion pour les pauvres ? La tendresse ? La confiance dans les autres et en Dieu ? L'engagement et l'inventivité ? La joie (de croire, d'annoncer la Bonne Nouvelle) ?

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 19:05

cameroun                         D E     R E T O U R     D U     C A M E R O U N            Kapsikis

 

Le pays, la société :

Ce qui m’a frappé en arrivant ce fut « le contraste » avec la France. Ainsi à l’aviation, pas de stress, ni d’empressement comme à Paris, mais malgré le retard des bagages les gens restaient « cool », discutant entre eux. Puis la circulation à Yaoundé, en une première impression, est affolante, mais, comme me le disait mon confrère venu m’accueillir, il s’agit de renoncer à notre code droite-gauche ; celui qui a priorité c’est celui dont le nez de la voiture dépasse les autres. On ne force pas, on glisse … ce qui donne une certaine « fluidité », mais aussi pas mal de cabosses.  ! Le nombre de motos-taxis est impressionnant. On les reconnaît au gilet orange que leurs chauffeurs portent. Eux sont les rois pour passer entre les voitures dans tous les sens.

Ainsi c’est à la fois une impression de « décontracté », mais aussi malheureusement la croissance est peu visible ! Par la suite je verrai qu’en ville les constructions en dur ont augmenté, le commerce s’est développé. Incroyable est l’augmentation de gens possédant un téléphone portable et l’utilisant.  Toutefois je me rends compte que ma vision sur le Pays est superficielle …

 

Les confrères OMI

L’accueil par les confrères fut très fraternel : je me suis tout de suite senti en famille.

Les Français restent en petits nombre ; les Polonais sont un peu plus nombreux (18 ?) . Donc la majorité du groupe Oblat est composée de Camerounais (53 ?), les plus nombreux, de Nigérians (42 ?) , de Tchadiens et quelques-uns d’ailleurs.

On peut constater dès en arrivant que tous les confrères ayant des postes de responsabilité « tiennent la route » comme on dit. Des gens solides et compétents ! J’avais la chance de tous les connaître ; et même avec le nouveau Provincial nous avons un lien particulier, puisqu’il est issu de la Mission que j’ai fondée ! Oui la succession est bien réussie !

 

Une Eglise en pleine croissance, partout :

D’autres signes de croissance m’ont attiré l’attention. Le séminaire (scolasticat) d’abord, loge quelques 40 jeunes en formation, vivants dans une ambiance de paix, de joie, de sérieux, bien encadrés par de bons responsables.  J’y suis juste passé, avant de prendre l’avion pour Garoua (une ville de 400.000 habitants).

Dès le dimanche qui a suivi mon arrivée, à la Paroisse St Pierre de GAROUA, le curé, le Père Joachim, un ami, m’avait prévu un programme, consistant à présider la messe du dimanche matin, avec sermon à l’appui et la même chose le dimanche soir. J’appréciai cette délicatesse. Pourtant pour la messe du matin j’avais un peu d’appréhension, car il s’agissait de prêcher en Français, mais aussi en langue Foulfouldé. Pourtant à la grande surprise des gens et de moi-même d’ailleurs, après une ou 2 phrases à l’arrachée, la langue s’est mise à revenir en bloc. La messe avait lieu dehors dans une aire sacrée, à cause du grand nombre : environ 500 personnes. Avec joie j’ai reconnu de nombreux visages …

Les confrères m’avaient prêté une voiture, si bien que je pus me rendre à environ 200 kilomètres à LOULOU, pour célébrer NOËL. Loulou, à l’origine était un Secteur dépendant de la Mission de Salak que j’ai fondée. Par la suite, l’Evêque, voyant l’extension de cette partie a décidé de le détacher de Salak, pour être géré par un Responsable local bien formé. Et, en dernier, c’est devenu une nouvelle Paroisse, avec deux prêtres Italiens. Ce sont eux qui m’ont accueilli fraternellement au centre de Zamala. Dans cette zone même si beaucoup comprennent le Foulfouldé devenu langue véhiculaire,  on parle le Guiziga, autre langue que j’ai apprise. Heureuse surprise encore : je n’avais pas oublié la langue ! Le dimanche matin, jour de Noël, les gens venus de tous les villages environnants affluèrent vers un sous-bois où un lieu de culte a été aménagé, c’était une vraie foule de gens heureux avec leurs habits de fête, hauts en couleur. Et on a chanté, on s’est remué, on a prié, on a écouté la Parole de Dieu, on a célébré l’Eucharistie. Pas question de regarder sa montre ou de dormir !

La fête a duré trois jours, avec visites, déplacements dans les différents villages où attendaient d’autres chrétiens offrant nourriture et boissons, le tout dans la joie, l’amitié ! Noël est une période pendant laquelle les chrétiens se visitent entre eux, surtout en groupes. Il fallait voir les enfants heureux, dans leurs beaux habits neufs.

Cette Mission a connu une grande croissance : il n’y a plus de village sans une communauté chrétienne. Et les anciennes communautés ont des membres de plus en plus nombreux.

Vint le moment de reprendre la route en direction de MAROUA (une ville de 400.000 habitants). Le jeudi soir, j’étais à Maroua, à la maison des Oblats. Le dimanche 1° janvier, je devais présider l’Eucharistie et prêcher. Je profitai donc des deux jours précédents pour visiter quelques familles  Le Père curé, lui aussi, m’accueillit chaleureusement. C’est encore dehors que la célébration eut lieu. Une grande foule ! Parmi les chrétiens le ¼ ou le 1/3 m’étaient connus. Une célébration de 2h.45 ! très intense, Impressionnante ! revitalisante pour toutes ces personnes dont nous n’oublions pas la vie quotidienne  où quelquefois le manque de raison de se réjouir, les soucis peuvent décourager.

Le curé dynamique avait prévu 6 rencontres de groupes, étalées sur 3 jours. Pourquoi pas ! allons-y ! Ce fut une très bonne idée. Pendant près de deux heures dans chaque groupe, nous avons pu échanger et j’ai essayé avec eux de réfléchir sur ce qu’ils vivaient en communauté. Il faut dire qu’avec 2 autres Oblats, j’avais été à l’origine d’un changement important dans la Paroisse : le passage de communautés ethniques à des communautés de quartier (interethniques). Et ils me dirent combien ce changement les avait ouverts aux autres, les avait aidés à mieux vivre l’amour fraternel demandé par Jésus. Cependant la régularité aux réunions reste toujours un problème et demande toujours autant d’efforts. Ensemble nous avons aussi constaté combien foi et amitié se stimulent l’une l’autre ! Il y eut aussi des questions sur la France, auxquelles je ne me suis pas dérobé. Ils m’ont dit leur inquiétude à propos de la situation chrétienne en France. Je leur ai dit que c’était réel : autrefois majoritaires, les chrétiens sont maintenant en minorité et c’est dur à vivre, provoque ceux qui restent à approfondir leur foi. A la télévision, par exemple, le Père Noël et ses cadeaux a pris la place de la fête de la Naissance de Jésus. Je leur ai dit que les mamies « pleurent » de voir leurs enfants et petits enfants ne pas suivre le même chemin de foi qu’elles. Elles prient et vous invitent à prier avec elles pour cela. Au fond ici au Nord Cameroun, on vit les mystères joyeux, comme au temps où de grandes foules suivaient Jésus, alors qu’en France on suit Jésus dans son mystère pascal. C’est l’épreuve, mais vécue dans la foi et l’espérance, par des chrétiens courageux (car il y en a), nous savons qu’elle débouche sur la vie.

Au milieu de la semaine, je pris la route vers SALAK à 16 kilomètres, cette mission que j’ai fondée. De nombreux amis m’y attendaient .

Deux abbés ont maintenant la charge de cette Paroisse. J’y retrouvai la sœur Gabriella, la plus ancienne de l’équipe apostolique, une Italienne très active et très proche des gens. Le vendredi et le samedi, des visites en d’autres villages me permirent de revoir bien des amis. La qualité de l’accueil ne s’est jamais démentie, signifiée par le cadeau d’un poulet. Le dimanche 8 janvier, ce fut la fête du Père Raymond Pierre Nani, nouveau Provincial des Oblats, un enfant du village. Les Guizigas étaient très fiers de la « promotion » de leur frère. De nombreux amis de l’extérieur avaient été invités, dont le vicaire général et le Délégué du Gouvernement à Maroua, Robert Bakari, un Guiziga, connu depuis l’enfance et devenu une autorité. Ce qui réjouissait tous ses frères chrétiens c’était de le voir avec simplicité au milieu d’eux, resté bon chrétien pratiquant, malgré le milieu musulman dans lequel il vit. Les chrétiens venus des villages environnants manifestaient leur joie de me voir et de nous voir ensemble. La communauté locale s’était montrée à la hauteur pour le repas de tous ; et la quantité de bière de mil était suffisante grâce à l’activité « besogneuse » des femmes.

Mais la durée de mon séjour se réduisait sérieusement. Je dus reprendre la route vers GAROUA. Déjà les Guizigas là-bas m’avaient fait un petit programme : repas ici, réunion là. Jusqu’au bout, je fus très occupé et n’eut pas le temps de m’ennuyer. Je pris soin de visiter plusieurs fois la famille de Ndakay, lui qui tout au long de mes 8 ans en France m’a téléphoné ou à qui j’ai téléphoné pour échanger des nouvelles. Nous nous sommes embrassés avec joie et, pour souligner l’évènement, nous avons bu une bonne bière, une Castel , avec les autres amis aussi, comme autrefois.

Tous ces responsables que j’ai connus ont quelques cheveux blancs maintenant ; leurs enfants ont grandi, certains sont mariés et ont des enfants. Ainsi va la vie …

Il me fallut enfin prendre l’avion pour Yaoundé, puis Paris. Tout un groupe m’accompagnait : certains avaient même mis leurs beaux costards. Ce furent les adieux : a quand ? Dieu seul le sait !

le 7.02.12          Luc

 

Nota : Evidemment, certains m’on présenté des projets avec demande de crédit !

Malgré tout, je vous les présente, pour le cas où vous voudriez y participer :

·         il s’agit des 2 prêtres diocésains, à Salak, qui désirent lancer un petit élevage pour les aider à vivre (il est vrai qu’ils reçoivent très peu de leur Evêque).

·         Une veuve, ayant de grands enfants et désirant les envoyer au collège demande une aide également.

·         Un père de famille avec de nombreux enfants souhaitent  se lancer dans un petit élevage.

·         Un autre, allant en moto acheter du poisson à  80 kms chaque jour pour le revendre au marché et voyant qu’il n’y a plus de poissons, est obligé de chercher quelque chose d’autre.  Il aimerait qu’on l’aide à acheter un moulin à mil.

 

 

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 10:50

 Au cours des années, mon activité apostolique, (au Nord-Cameroun (36 ans) et en France) m'a amené à travailler certaines questions et à produire des documents, des articles... Le désir d'en partager le contenu avec vous et de connaître vos réactions m'ont poussé à créer ce blog.

Amitiés                   Père Luc.Athimon, missionnaire Oblat de Marie Immaculée

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