LE PAPE FRANCOIS, NOUVELLE ESPERANCE
POUR L'EGLISE ET POUR LE MONDE
1) Qu'est-ce qui vous touche dans le style, la personnalité du pape François ?
13 mars 2013 : ELECTION DE JORGE MARIO BERGOGLIO, 1° pape ARGENTIN élu par qui ? Comment ? Pourquoi ?
Ce qui a précédé : Démission de Benoît 16, fatigué.
Conclave (de 115 électeurs) pour : discernement sur la situation de l'Eglise (scandale des prêtres pédophiles, scandale financier à la Curie, fuites de documents confidentiels de Benoît 16, dte « Vatileaks »), Nomination du pape.
Le groupe des Italiens, sensibles surtout au besoin de continuité, avec leur poulain : Mgr Angelo Scola. Mais l'Esprit Saint appuie la majorité (venue de tous les continents) , qui ressent la nécessité d'une réforme de l'Eglise et qui élira Jorge Mario Bergolio.
Pourquoi lui ? : « venant du bout du monde » - faisait partie des "papabile" du conclave précédent – connu comme pasteur - connu comme quelqu'un désirant beaucoup que « l'Eglise se réforme» et homme d'action, capable de le faire.
Sa présentation, ses premieres paroles, son nom, ses premiers pas : Nouveau style : présentation simple, chaleureuse – son nom : "François" son sourire sa demande de prière de bénédiction: « je vous demande une faveur : avant que l'évêque bénisse le peuple, je vous demande de prier le Seigneur afin qu'il me bénisse : la prière du peuple, demandant la bénédiction pour son évêque. Faisons cette prière en silence de vous tous sur moi. » Et il s'incline en silence. sa salutation simple : bonsoir, dormez bien . Doué pour la communication. Son habitation à Ste Marthe - Il va régler sa note à l'hôtel. -Ses déplacements en bus. Bains de foule (problème nouveau pour la sécurité) Tout cela fait qu'il est immédiatement adopté par la foule et les médias
16 juin 2013 (3 mois) Les 100 jours où son style, sa personne se révèle : Révolution douce ! Le nombre de gens venant l'entendre sur la place a augmenté ! Il a des mots de pasteur pour s'adresser à tous et toucher les cœurs. Il parle d'une Eglise missionnaire, tournée vers les périphéries, pauvre et attentive aux pauvres, ni ONG, ni bureaucratie, ni « baby-sitter, ni une élite mais signe de contradiction. Elle condamne la dictature des marchés et du profit, les esclavages contemporains, le consumérisme appelant à une écologie humaine, est en révolte permanente contre touts les pauvretés, s'exprime avec compassion et miséricorde. Loin des sacristies, au milieu de l'odeur du troupeau. Dans l'immédiat, aucune nomination, sauf celle, unanimement saluée, du nouveau numéro deux de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée, Mgr Carballo. Il prend son temps. Mais ascendance spirituelle. Pour lui, les chrétiens doivent avoir le « courage de sortir » de leurs lieux habituels, de leurs certitudes. Il fustige une Eglise installée et tranquille. Les nombreux signes de simplicité, d'écoute et de dialogue qu'il a donnés ont ravi les observateurs, les médias, d'abord incrédules, puis séduits.
2) Pour la marche de notre Eglise, quel besoin ressentez-vous ? Est-ce que les orientations données par le pape correspondent à ce que vous sentez ?
23 juillet (4 mois 1/2) : JMJ au Brésil et projet du Pape : Le pape a visité la favela de Varginha, un quartier pauvre situé dans le nord de Rio de Janeiro, au Brésil. Les habitants l'ont accueilli avec chaleur . Il les a remerciés pour la qualité de leur hospitalité et « la précieuse leçon de solidarité » qu'ils donnent notamment en partageant le peu qu'ils ont avec les plus nécessiteux. Le partage est source d'enrichissement, a-t-il souligné, invitant dans le même temps « celui qui possède » à contribuer à la construction d' »un monde plus juste et solidaire. » Autre visite dans un hôpital pour toxicomanes et dans une prison, disant que l'Eglise doit être « l'avocate des pauvres. »
Les jeunes du monde entier ont largement répondu présent au rendez-vous que le pape leur avait donné à Rio pour les 28° J.M.J.. Ils étaient plus de 2 millions sur la plage de Copacabana lors de la veillée du samedi soir et 3 millions à la messe de clôture du dimanche. Le pape les a encouragés à « être les constructeurs d'une Eglise plus belle et d'un monde meilleur. Grand succès ! Sa simplicité et sa chaleur ont déclenché l'enthousiasme.
Il a eu aussi une rencontre avec l'ensemble des Evêques du Brésil. Il a évoqué le défi d'une Eglise confrontée à la désaffection de nombreux fidèles, attirés par les groupes évangéliques ou les sectes. Il les a encouragé à réformer leur Eglise pour répondre à ce défi !
Dans l'avion qui le ramenait à Rome, le pape François a accepté d'être interviewer par des journalistes. Sur un ton libre, mais maîtrisé, il a accepté un tour d'horizon des questions d'actualité, y compris les plus brûlantes ou controversées. C'est ainsi qu'il a répondu à la question de la place des personnes homosexuelles dans l'Eglise, condamnant tou rejet : « Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? »
Le Journal « La Croix », le 31 juillet 2013 a écrit un article fort intéressant ! Intitulé « L'Eglise que veut le pape François » Le journal a suivi pas à pas le pape, l'a écouté et se permet de présenter cet article :
Une Eglise synodale (collégiale) - Une Eglise moins idéologique (contre la réduction socialisante, l'l'idéologisation psychologique, le fonctionnalisme, le clérisalisme et encore la tentation spiritualiste (de la génération actuelle) - Une Eglise ouverte à chacun, avec à la racine de cette attitude, « la miséricorde » qui pousse à aller aux « périphéries existentielles » de nos contemporains. - Une Eglise pauvre et servante - Une Eglise à contre-courant, appel au prophétisme, à être « révolutionnaires » pour transformer le monde. --------
octobre 2013 (7 mois) : contour d'une révolution dans la façon d'exercer le pouvoir dans l'Eglise. La revue « La Vie » a écrit un article, intitulé « Les 9 priorités de François pour l'Eglise » (sur les contours d'une révolution dans la façon d'exercer le pouvoir ! (touche en particulier les prêtres et les évêques) :
1. En finir avec le cléricalisme - 2. Sortir sur la frontière - 3. Renoncer à la rigidité passéiste 4. Révolutionner la gouvernance - 5. Réinstaurer la collégialité - 6. Reconnaître les laïcs 7. Parler en direct au peuple - 8. Repenser la fonction pontificale - 9. Dénouer les nœuds 10. (proposition ajoutée) donner leur place des femmes
3) De tout cela, (l'exemple du pape, les orientations données à l'Eglise, y compris l'invitation à la joie), qu'est-ce qui, pour vous, contribuent le plus à redonner l'Espérance ?
Après les paroles et les premiers engagements du pape, on comprend qu'il apparaisse
non seulement comme « un vrai témoin » par son style.
Pas seulement comme un « réformateur » comme le lui ont demandé les cardinaux au Conclave, mais ces paroles cette orientation pour l'Eglise, mieux ce programme d'action nous font pressentir beaucoup plus...
Oui on peut dire en vérité « LE PAPE FRANÇOIS, NOUVELLE ESPÉRANCE POUR L'EGLISE ET POUR LE MONDE »
C'est la convergence de cette joie avec la miséricorde, la tendresse, l'ouverture, l'humilité, l'attention aux pauvres et l'engagement inventif qui donne un souffle nouveau d'espérance !
4) Pensez-vous que le fonctionnement, dans l'Eglise a besoin d'être amélioré ?
13 avril 2013 (1 mois) sa première décision : ne pas agir isolé, mais s'entourer, réfléchir, travailler avec un « Conseil de 8 cardinaux » venus du monde entier. Organe consultatif non de décision
26 juin 2013 (3 mois 1/2) Accélération de la réforme de la Banque Cinq jours après la création d’une commission destinée à enquêter sur la « banque du Vatican », la réforme de l’Institut pour les œuvres de religion (IOR) s’accélère. Son directeur, Paolo Cipriani, et son bras droit, Massimo Tulli, ont démissionné lundi 1er juillet. Le Saint-Siège s’est engagé depuis trois ans à aligner sa banque sur les standards internationaux en matière de transparence financière et de lutte contre le blanchiment d’argent. « Il est clair que nous avons besoin d’une nouvelle direction pour accélérer le rythme de ce processus de transformation », a justifié le président de l’IOR, l’Allemand Ernst Von Freyberg, prenant acte de leur décision. Dans les faits, ces démissions interviennent quelques jours seulement après que le pape a mandaté une commission spéciale de cinq personnes, dotés de très larges pouvoirs, et appelés à lui rendre compte personnellement, pour recueillir des informations sur l’IOR qui gère sept milliards d’euros et 19 000 comptes bancaires. Et ce, afin d’« ajuster la structure et ses activités aux exigences des temps » et aux « principes de l’Évangile ». Une réforme dont les grandes lignes devraient être connues en octobre.
Mi-juin, le pape François y a également introduit un homme de confiance, Mgr Battista Ricca, en le nommant aumônier de cette banque sujette à des scandales à répétition. Le départ de Cipriani et Tulli survient également le jour où Mgr Nunzio Scarano devait être entendu par la police financière à la prison Regina Coeli. Le prélat, qui travaillait à l’Apsa, l’organisme de gestion du patrimoine du Vatican, a été arrêté vendredi pour corruption. La justice lui reproche d’avoir retiré de son compte à l’IOR, 560 000 € en liquide, puis d’avoir recyclé cette somme sur des comptes bancaires italiens avant d’acquérir des biens immobiliers à Salerne. Pour la presse italienne, ces mesures sont « les premiers résultats de la cure imposée par le pape François », voire le début d’une « révolution ». Ce dernier s’est dit déterminé à ne tolérer aucune corruption au Vatican, affirmant vouloir « une Église pauvre pour les pauvres » et soulignant que « saint Pierre n’avait pas de compte en banque ». En attendant leurs remplaçants, pour qui un appel à candidatures a été lancé, Ernst Von Freyberg, nommé lui-même par le pape émérite avant sa démission en février, assurera l’intérim. Il sera assisté de deux laïcs experts en finances, Rolando Maranci, issu d’une banque italienne à Londres qui devient vice-directeur, et Antonio Montaresi, qui a fait sa carrière dans des établissements bancaires aux États-Unis. Le Vatican annonce aussi le renforcement du rôle de Promontory Financial Group, la société de conseil en finances et dans la lutte contre le blanchiment appelée en mai en mission à l’IOR.
30 septembre (8mois) Réunion du pape avec son Conseil des 8 Cardinaux : pour une réforme dans la gouvernance de l'Eglise : mieux « articuler » autorité et concertation. « Organe consultatif, non décisionnel » Qui ? 1) Le cardinal Giuseppe Bertellol, Italien, président du gouvernorat de l'Etat de la Cité du Vatican 2) le cardinal Allemand Reinhard Marx, archevêque de Munich et président de la Commission des Episcopats de la Communauté européenne (Comece) - 3) Francisco Javier Errazuriz Ossa, Chilien, archevêque émérite de Santiago du Chili, qui a présidé le Conseil des conférences épiscopales latino-américaines (Celam) – 4) Oscar Maradiaga, Hondurien, nommé par le pape coordonnateur de ce groupe, président de la Caritas Internationale – 5) Sean O'Melley, Américain, Franciscain, archevêque de Boston et ancien « papabile » au conclave, réputé pour son enggement dans la lutte contre les abus sexuels, et pour la rigueur de la gestion de son diocèse. 6) Cardinal Oswald Gracias, Indien, archevêque de Bombay et président des évêques d'Asie (FABC) – 7) le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa, qui a présidé le Conseil des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (Secam) – 8) le cardinal George Pell, Australien, archevêque de Sydney, très influence par le pape Benoît 16. La révision et la mise en pratique de la constitution apostolique « Pastor Bonus » de Jean Paul II sur la Curie romaine seront au programme. Il s'agit d'améliorer la circulation et l'information entre les dicastères et favoriser les synergies thématiques, soit par des regroupements soit par des fixations d'objectifs communs. Sans oublier d'évaluer les missions confiées.
octobre 2013 (7 mois) : contour d'une révolution dans la façon d'exercer le pouvoir dans l'Eglise. La revue « La Vie » a écrit un article, intitulé « Les 9 priorités de François pour l'Eglise » (voir plus haut)
Depuis un an, il a manifesté par de nombreux gestes une volonté de rupture avec un esprit de cour hérité d'une époque révolue. Il s'est aussi donné les moyens de son action en créant de nouvelles instances de gouvernement et en s'entourant de personnes de confiance pour ne pas être prisonnier d'un appareil ecclésiastique plutôt rétif à toute perspective de changement. Il agit en contournant les instances de la Curie avec beaucoup d'habileté. Cette grande réforme qu'il a lancé est pour aider l'Eglise à se décentrer, à moins se préoccuper d'elle-même que de ceux et celles vers qui elle est envoyée, à commencer par les pauvres. Une réforme qui appelle chaque chrétien à une conversion personnelle. ---
5 au 19 octobre 2014 (18 mois) : Synode sur La Famille On peut admirer la méthode employée, pour faire participer « le peuple de Dieu » Cela a commencé par une enquête qui a durée plusieurs mois et à laquelle tous, dans les diocèses ont pu répondre. Ces réponses ont été dépouillées, publiées ..avant la réunion du synode. Le pape a insisté sur la liberté d'expression de chacun au cours des débats. Les questions brûlantes n'ont pas été éludées. Il y a eu des avis contraires, des débats ont eu lieu. Cela a été rendu public. Il y a eu une première conclusion provisoire. Le dossier a été renvoyé dans les diocèses pour avoir les réactions des chrétiens. Et une 2° partie du synode aura lieu en novembre …pour donner la conclusion ! La méthode a été voulue par le pape. Et lui-même a « libéré la parole ». Nouveau fonctionnement dans l'Eglise ? Il semble que l'appel du pape à l'ouverture, à la miséricorde y fasse son chemin ….
5) L'insistance du pape sur la "miséricorde" (envers les pécheurs, envers les pauvres), rappel très évangélique, peut-il nous renouveler ? Qu'en pensez-vous ?
8 juillet 2013 (4 mois) Lampedusa : il se révèle « un homme de coeur », attentif aux exclus. : Pourr sa 1° sortie hors de Rome depuis son élection, le pape s'est rendu hier, 8 juillet 2013, sur la petite île de Lampedusa, terre d'accueil pour des milliers de réfugiés, au large de la Sicile. Il a présidé une liturgie pénitentielle au cours de laquelle il a demandé pardon à Dieu à cause de « l'indifférence » généralisée, dans la quelle meurent chaque année des centaines d'hommes et de femmes qui prennent le risque de traverser la Méditerranée, espérant trouver une vie meilleure en Occident. Lampedusa, située à seulement 138 kms des côtes tunisiennnes, est devenue ces dernières années la première porte d'entrée en Europe pour les migrants venant d'Afrique. Depuis le début de l'année, plusieurs milliers d'entre eux ont débarqué à Lampedusa. Il y a aussi tous ceux qui ne sont jamais arrivés à bon port, morts noyés … (500 personnes en 2012). Dans son homélie, après avoir remercié les 6.000 habitants de l'île, les organisations humanitaires et les forces de police pour leur travail, le pape François a dénoncé l'insensibilité générale à l'égard du sort des migrants morts en mer : « Nous nous sommes habitués à la souffrance de l'autre. … Qui parmi vous a pleuré pour ces faits, pour la mort de ces frères et de ces sœurs ? … Notre société a oublié l'expérience des pleurs, su « souffrir avec » : la mondialisation de l'indifférence. » Il a invité chacun à « sortir de sa bulle » d'égoïsme, à ne pas être seulement préoccupé de son propre bien-être mais à faire preuve de son « sens de la responsabilité fraternelle. » Le pape est venu à Lampedusa pour « réveiller les consciences afin que ce qui s'est produit ne se répète plus. »
23 juillet (4 mois 1/2) : JMJ au Brésil et projet du Pape : Le pape a visité la favela de Varginha, un quartier pauvre situé dans le nord de Rio de Janeiro, au Brésil. Les habitants l'ont accueilli avec chaleur . Il les a remerciés pour la qualité de leur hospitalité et « la précieuse leçon de solidarité » qu'ils donnent notamment en partageant le peu qu'ils ont avec les plus nécessiteux. Le partage est source d'enrichissement, a-t-il souligné, invitant dans le même temps « celui qui possède » à contribuer à la construction d' »un monde plus juste et solidaire. » Autres visites dans un hôpital pour toxicomanes et dans une prison, disant que l'Eglise doit être « l'avocate des pauvres. »
Les jeunes du monde entier ont largement répondu présent au rendez-vous que le pape leur avait donné à Rio pour les 28° J.M.J..
Dans l'avion qui le ramenait à Rome, le pape François a accepté d'être interviewer par des journalistes. Sur un ton libre, mais maîtrisé, il a accepté un tour d'horizon des questions d'actualité, y compris les plus brûlantes ou controversées. C'est ainsi qu'il a répondu à la question de la place des personnes homosexuelles dans l'Eglise, condamnant tou rejet : « Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? »
6) Que pensez-vous de l'appel du pape à l'ouverture au monde et à son engagement personnel dans la marche du monde ?
23 juillet (4 mois 1/2) : JMJ au Brésil et projet du Pape : Le pape a visité la favela de Varginha, un quartier pauvre situé dans le nord de Rio de Janeiro, au Brésil. (voir plus haut) Autre visite dans un hôpital pour toxicomanes et dans une prison, disant que l'Eglise doit être « l'avocate des pauvres. » Les jeunes du monde entier ont largement répondu présent au rendez-vous que le pape leur avait donné à Rio pour les 28° J.M.J.. Il a eu aussi une rencontre avec l'ensemble des Evêques du Brésil. ...
2 sept.13 : Mgr Parolin, un diplomate aguerri à la tête de la Curie + 15 oct : il prend ses fonctions. Le retour d'un diplomate à la tête de la Curie romaine participe de la volonté du pape François d'utiliser davantage l'outil diplomatique du Saint-Siège. Le pape veut que l'Eglise s'implique directement dans de grands dossiers internationaux.(une diplomatie pour les pauvres)
7 septembre (7 mois) : Prière pour la Paix en Syrie Le Saint-Siège pronfondément opposé à une intervention militaire en Syrie. Le pape appelle tous les croyants à partager une journée de jeûne et de prière pour la paix. Le pape écrit à Poutine et au G 20 pour chercher une solution de paix « qui évite un massacre » Une réunion est prévue entre les différents acteurs.
24 – 26 mai 2014 ( 14 mois) : le Pape se rend en Palestine et en Israël Un rendez-vous pour la paix ! Il s'est exprimé successivement devant les autorités palestiniennes puis israéliennes qu'il a encouragées à négocer une « solution de 2 Etats » Image du pape priant, la main posée sur le mur de séparation entre Israël et les territoires palestiniens (non pas sur le mur des Lamentations comme Jean Paul II). Image bouleversante. Le pape a voulu parler en même temps aux cœurs des Palestiniens et des Israéliens, leur faire ressentir la douleur qu'ils éprouvent les uns et les autres afin de les rendre capables de faire des pas les uns vers les autres. Le pape n'a jamais cherché à hiérarchiser les douleurs ou à départager les torts. Devant le président palestinien, il a au contraire souligné qu'il fallait aller vers la paix « en renonçant chacun à quelque chose » 2° surprise : Lors de la prière du Regina coeli à Bethléem, le pape a proposé aux présidents israélien et palestinien, Shimon Péres et Mahmoud Abbas, de venir dans sa maison, au Vatican, afin de prier ensemble pour la paix. Geste simple, de très grande force. Ils ont accepté. La rencontre aura lieu le 10 juin 2014Ainsi, pour raviver l'esprit de réconciliation (qui a disparu), il faut que les hommes aillent chercher des forces au-delà d'eux-mêmes. Arrêt au mémorial des victimes d'attentats, côté israélien, visite au mémorial de la Shoah Il est un grand « communiquant ». Il a fait de la politique, en religieux. Autre élément suggestif : son ami musulman, l'accompagnait dans ce voyage, ce qui lui a facilité la rencontre avec les musulmans. Rencontre chaleureuse avec Bartholomos, patriarche orthodoxe de Constantinople, au St Sépulcre. Visitant l'esplanade des Mosquées et le Mur occidental, avant de célébrer la messe au Cénacle, le pape a rappelé la place des 3 grands monothéismes, qui doit être respectée dans la Ville sainte. Il a insisté sur la contribution à la paix qu'ils peuvent apporter.
25 novembre 2014 ( 19 mois 1/2) Le pape va à Strasbourg pour encourager l'Europe 2 discours : un devant le Parlement, l'autre devant le Conseil de l'Europe. Il s'est inquiété de l'état de « fatigue » d'un continent gagné par l'individualisme. Il a invité les Européens à renouer avec l'idéal d'unité de leurs fondateurs en construisant une Europe axée non pas sur l'économie mais sur la « sacralité de la personne humaine ». Les mots-clés : confiance, dignité, identité. Pour le pape, l'alternative est simple : soit l'Europe se replie sur elle-même, comme la culture de l'individualisme l'y pousse, et son « immense patrimoine humain, artistique, technique, social, politique, économique et religieux » ne sera plus qu'un « héritage de musée du passé ». Soit elle retrouve les racines où ses pères fondateurs ont puisé leurs intuitions et elle pourra relever le défi d'un « monde toujours plus interconnecté et globalisé » et contribuer au « développement culturel de l'humanité ». C'est en plongeant dans son patrimoine que l'Europe trouvera les ressources intellectuelles et spirituelles dont elle a besoin pour faire face aux défis du monde contemporain : l'accueil des migrants, la pauvreté, le chômage, la solitude des personnes âgées... Autant de dossiers où se joue la dignité des personnes, un idéal surgi de la culture européenne « profondément pétrie par le christianisme » et dont l'Europe n'a pas fini de se porter garante pour être fidèle à sa vocation universelle.
27 novembre 2014 (19 mois 1/2) : Le pape va en Turquie, au plus près des Orthodoxes et des Musulmans. En Turquie, des chrétiens ultra-minoritaire. Le pape accueilli par le patriarche oecuménique orthodoxe de Constantinople, Batholoméos 1°. Le pape a fait progresser le dialogue oecuménique. Le pape a exprimé sa volonté de communion « sans imposer une quelconque exigence » Désir partagé par le patriarche avec la même force, mais bloqué par Moscou pour des questions théologiques de primauté. Geste du pape : il s'incline devant le patriarche pour recevoir sa bénédiction ! Autre image forte : la prière en silence du pape aux côtés du grand mufti d'Istanbul, dans la mosquée. A Ankara le pape a dénoncé l'exploitation du fondamentalisme à laquelle il a opposé une « solidarité de tous les croyants » 3° conclusion.
L'implication du Pape dans l'oecuménisme, dans le dialogue avec les religions, dans la marche du monde, dans les dossiers actuels du monde à Lampedusa, où il dénonce la mondialisation de l'indifférence à propos des migrants) sur la Syrie - sur les terroristes de Daech - en Israël-Palestine - en Europe, - en Turquie fait de lui une nouvelle espérance, non seulement pour l'Eglise mais pour le monde !
7) Que pensez-vous de la manière de faire du pape pour le synode de la Famille ?
5 au 19 octobre 2014 (18 mois) : Synode sur La Famille On peut admirer la méthode employée, pour faire participer « le peuple de Dieu » Cela a commencé par une enquête qui a durée plusieurs mois et à laquelle tous, dans les diocèses ont pu répondre. Ces réponses ont été dépouillées, publiées ..avant la réunion du synode. Le pape a insisté sur la liberté d'expression de chacun au cours des débats. Les questions brûlantes n'ont pas été éludées. Il y a eu des avis contraires, des débats ont eu lieu. Cela a été rendu public. Il y a eu une première conclusion provisoire. Le dossier a été renvoyé dans les diocèses pour avoir les réactions des chrétiens. Et une 2° partie du synode aura lieu en novembre …pour donner la conclusion ! La méthode a été voulue par le pape. Et lui-même a « libéré la parole ». Nouveau fonctionnement dans l'Eglise ? Il semble que l'appel du pape à l'ouverture, à la miséricorde y fasse son chemin ….
CONCLUSION POUR LE TEMPS DE L'AVENT = temps de l'ESPERANCE
Le pape François nous donne un bon exemple d'une espérance vécue, en action ! Nous pouvons, nous aussi, nous interroger sur ce qui contribue à faire avancer cette "espérance", à la construire en nous, comme chez le pape, à travers qui Dieu nous parle : La simplicité et la chaleur dans les relations ? L'humilité ? L'ouverture ? La miséricorde ? La compassion pour les pauvres ? La tendresse ? La confiance dans les autres et en Dieu ? L'engagement et l'inventivité ? La joie (de croire, d'annoncer la Bonne Nouvelle) ?