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  • : Le blog de luc athimon
  • : Au cours des années, mon activité apostolique en Afrique et en France, m'a amené à travailler un certain nombre de documents. Le désir de partager avec vous et de connaître vos réactions m'a poussé à créer ce blog. Très belles photos d'Afrique ! Amitiés Luc.
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Qui Est Le Père Luc Athimon?

25 décembre 2016 7 25 /12 /décembre /2016 18:49

TROISIEME PARTIE : EXPLICATIONS.

 

La Méthode :

Pour étudier la Famille de JESUS, j’ai utilisé la SYSTEMIQUE qui con-siste à ne retenir que les informations concordantes. Par exemple :

Dans le Tableau que Maria Valtorta dresse de la Famille de JESUS (à la page 418 de son Dictionnaire), ELISABETH apparaît bien être la « cousi-ne germaine» de MARIE, selon le mot retenu par les traductions de la Vulgate en langues vernaculaires, alors que le texte même de Luc la présente comme la femme âgée (proche de la ménopause) d’un époux qui l’est au moins autant, alors que MARIE paraît être une adolescente récemment devenue pubère. Cette différence d’âge implique l’existence d’une génération intermédiaire (qui correspondrait à celle du Joachim de la légende et d’Anne son épouse) entre le ménage de MARIE et JOSEPH et celui d’ELISABETH et ZACHARIE. La traduction précise devrait être : « ta grand ’parente Elisabeth… ».

Au contraire de ceux qui ne collectent que les informations discor-dantes, quitte à aller  fouiller  dans les « Tolédoth Yéshou » de la litté-rature para-rabbinique.

L’ANASTYLOSE est une restauration SYSTEMIQUE d’un monument de l’Antiquité, à partir des pierres qu’il en reste sur son site et aux alen-tours, afin de pouvoir le « remonter » à l’identique. Elle s’oppose à la DILAPIDATION qui a fait disparaître des monuments comme la forte-resse de la Bastille ou l’abbatiale de Cluny.

Un exégète calviniste écossais, Richard Bauckham, a consacré 40 pa-ges (5 à 44) à identifier les parents de Jésus. Il a commencé par les femmes, les MARIE. A après avoir échoué à démêler le problème que pose, en particulier, MARIE, mère de JACQUES et de JOSEPH, selon Matthieu, ou de JACQUES-le-Jeune (confondu avec le fils d’ALPHEE), et de JOSES, selon Marc, il écrit, page 15 :

Nous devons conclure que nulle parente de JESUS n’apparaît parmi ses disciples féminins nommées par les auteurs des Evangiles synoptiques.

Cela ne ressemble-t-il pas à une DILAPIDATION ?

L’ANASTYLOSE de la Famille de JESUS, à partir des MARIE qui la com- posent, ne prendrait-elle pas pour MODELE, le HAREM juif qui ras-semble, dans un même espace de la maison « à l’ouest et au fond » (J. Ebeling, 2013), les épouses respectives de plusieurs frères vivant sous le même toit, selon le souhait du Psaume 133, 1 

Qu’il est bon, qu’il est beau pour des frères d’habiter ensemble ?

Un professeur du Centre de Sèvres m’a rétorqué : « le HAREM n’est pas documenté dans la Nouveau Testament ! »

Qu’à cela ne tienne : la Maison royale de JOSEPH et la MAISON sacer- dotale de ZACHARIE devaient rassembler assez de frères dans leurs murs pour nécessiter l’existence d’un HAREM. (Nos contemporains juifs préfèrent le mot GYNECEE.) C’est ainsi que j’ai pu créer le Tab-leau de la page 4. Le problème qui a embarrassé Richard Bauckham est résolu par l’ouvrage de Simon C. Mimouni,  cité plus haut (p. : 2). Le père de JACQUES le Juste (et de JOSE/PH) n’est pas ALPHEE, mais SIMEON dont le ministère sacerdotal s’est intercalé entre celui de son grand-oncle ZACHARIE et celui de son fils JACQUES le Juste. Josef Blinzler l’a deviné dans son ouvrage de 1967, sans avoir lu l’Anthro-pologie structurale I de Claude Lévi-Strauss qui affirmait :

On n’a donc pas besoin d’expliquer comment l’oncle maternel fait son apparition dans la structure de parenté : il n’y apparaît pas, il y est immé- diatement donné, il en est la condition.

Pour comprendre ce texte, il faut se reporter aux sociétés pré-étati- ques, comme les Tribus, où les parents fixent, selon la coutume, le montant des gratifications dues par le mari à la famille de l’épouse qui, pour lui, s’est privée d’elle et de sa « force de travail ». Strict contemporain des nouveaux époux, c’est lui qui contrôle comment son beau-frère s’acquitte de ses devoirs envers sa sœur et sa propre famille : lui et ses frères ; ce qui, pour ses neveux, lui donne plutôt l’air d’un « Tonton Pic’sous » !

QU’EN EST-IL DE LA POSITION CATHOLIQUE ?

Elle est, en quelque sorte définie par cette phrase extraite de la note 2, à la page 567 de l’ouvrage du P. M.-J. LAGRANGE intitulé : L’EVAN-GILE DE JESUS-CHRIST – Gabalda –1928. :

Dans le texte de Jo XIX, 25… nous ne voyons pas dans la sœur de la Mère de Jésus Salomé, mais une autre Marie, mère de Jacques et de José (Mc. XV, 40).

Or si l’expression l’autre Marie caractérise bien, chez Mat. XXVII, 61 et XXVIII 1, la mère de José (Mc. XV, 47) et de Jacques (Mc. XVI, 1), elle ne saurait être confondue avec Marie de Clôpas (Jo XIX 25), lequel, sous son surnom de CLÔPAS est père de SIMEON, deuxième évêque de Jérusalem et neveu du prêtre SIMEON, aîné des frères de la Mère de JESUS, dont il porte le nom (Hist. Eccl. III, 11) ; et père, sous son vrai nom de JACQUES, de JUDE (Luc 6, 16). Ces deux frères aînés constituant la « dyade léviratique » davidide, alors que, d’après Hégésippe (Hist. Eccl. II, 23,5-6), JACQUES le Juste, premier évêque de Jérusalem, est un prêtre attaché au Temple de Jérusalem, où il succède à son père, lui-même, petit-neveu et successeur de ZACHA-RIE.

Page 142 de son ouvrage cité, JACQUES LE JUSTE… Simon C. Mimouni décrit ainsi la « position de Jérôme » :

elle est des plus complexes, pour ne pas dire des plus farfelues : elle aboutit à la neutralisation totale des quatre frères de Jésus dont deux (Jacques et Joseph) ont pour mère Marie, femme d’Alphée, et deux (Jude et Simon) ont pour père Clopas, frère de Joseph ---- Marie et Clopas, avec chacun deux fils s’étant mariés en secondes noces.

On peut noter que Jérôme, ignorant la structure familiale particulière de la « dyade adelphique » reconnaît cependant que ces quatre frè- res n’appartiennent pas à la même Tribu. Il pense qu’Alphée est un lévite, à cause de Mc 2, 14 : « Jésus vit Lévi, le (fils) d’Alphée » et de Mc. 3, 18 : « Jacques, le (fils) d’Alphée », ce pourquoi il en fait le père de JACQUES-le-Mineur (qui porte en fait le nom de son bel-oncle da-vidide : JACQUES-dit-CLÔPAS !), et de JOSE (qui porte celui de son bel-oncle JOSEPH !). Comme le Protévangile de Jacques fait de la mè-re de JESUS, une « fille unique », il n’a pas pu imaginer que le père des deux frères lévites de JESUS était l’aîné des frères de celle-ci, dont il ignorait probablement le nom, ou le confondait avec le « Vieil-lard Syméon ». Mais Lagrange, et, après lui, les exégètes catholiques, confond en fait les deux MARIE en attribuant à l’épouse de CLÔPAS la maternité des « frères lévites » de JESUS.

Mais cette confusion de ces deux MARIE entraîne celle de leurs époux. Là où Jérôme voyait deux pères : ALPHEE et CLÔPAS, nos exé- gètes catholiques n’en voient plus qu’un : CLEOPHAS qui est le pro-duit de deux confusions majeures. La première a été annoncée dès la première page de cet article, où, par pure vergogne, le surnom peu reluisant de JACQUES, frère de JOSEPH, a été « dissimulé » dans le nom de CLEOPAS, un Pélerin d’Emmaüs. La seconde a consisté à ima-giner que CLÔPAS et ALPHEE n’étaient qu’une seule et même person-ne, sous un prétexte pseudo-philologique que n’ont admis ni Renan, ni Lagrange, et qui a produit ce monstre linguistique qui n’a d’autre équivalent dans la Bible que le nom de JEHOVAH : CLEOPHAS.

Ce procédé montre que ces exégètes ignorent deux choses :

1° que si la famille paternelle de JESUS était Judéenne, sa famille mater-nelle était Lévitique.

2° que l’accession au sacerdoce lévitique était héréditaire. Si dans une famille il y a un prêtre, il a eu, nécessairement, un « prédécesseur » et il aura, nécessairement, un « successeur ». ZACHARIE n’est pas un aérolithe tombé du ciel. Il a eu un père prêtre, un petit-neveu prêtre et même un arrière-petit-neveu prêtre. Le témoignage de l’historien Hégésippe n’a rien d’une « légende tardive » comme le présumait l’exégète, dit « histo-rien », Charles Perrot. Et, d’après un autre historien, Joachim Jérémias, l’accès au Presbyterium du Temple était strictement contrôlé, un fils de JOSEPH ou de son frère JACQUES dit CLÔPAS, n’aurait jamais pu y ac-céder, n’en déplaise à l’exégète Etienne Nodet.

 

CONCLUSION :

DISTINGUER, c’est voir et CONFONDRE, ignorer ! Grace aux profon-des études du Professeur Simon Claude Mimouni qui ont été ras-semblées dans son dernier livre : JACQUES LE JUSTE, FRERE DE JESUS DE NAZARETH, on peut, aujourd’hui, se faire une idée à peu près exacte de la FAMILLE de JESUS. Mais, en décapant les textes de leurs « accrétions millénaires », on découvre une autre importante vérité : si JACQUES, le frère de JOSEPH, a hérité de lui le titre et les fonctions de « Fils de David » à la place de JESUS, son neveu intestat, -- au point de s’attirer le surnom de CLÔPAS : le Voleur, c’est que JOSEPH et MARIE n’ont pas eu d’autres fils que JESUS, si bien que le titre de VIERGE MARIE qui inclue aussi sa VIRGINITE PERPETUELLE, n’est pas usurpé, mais, historiquement, bien documenté.

Je rends grâces au Seigneur d’avoir caché ces choses aux savants exégètes et aux prestigieux historiens, et l’avoir révélé à un simple « Professeur des Ecoles ».

 

Pontmain, le 8 décembre 2016 – En la fête de l’Immaculée Conception -- Michel Oger, Missionnaire Oblat de Marie Immaculée.

 

 

 

 

 

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