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  • : Le blog de luc athimon
  • : Au cours des années, mon activité apostolique en Afrique et en France, m'a amené à travailler un certain nombre de documents. Le désir de partager avec vous et de connaître vos réactions m'a poussé à créer ce blog. Très belles photos d'Afrique ! Amitiés Luc.
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Qui Est Le Père Luc Athimon?

13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 16:30

                                                                 pèrenfprodig

SACREMENT  DE  RECONCILIATION

 

LA CRISE DU SACREMENT DE PENITENCE-RECONCILIATION

Pendant longtemps, des hommes d’Eglise ont parlé du confessionnal comme d’un « tribunal » où on jugeait les pécheurs pour leur éviter les peines éternelles (enfer). Prenant conscience que Dieu est un Dieu d’amour et qu’il juge en justifiant, la prédication fondée sur la peur de l’enfer a disparu. Du coup ils ont supprimé une motivation importante de la confession.

Pendant longtemps aussi, le péché a été, chez beaucoup, assimilé à une souillure, une saleté plus qu’à un défaut de relation. Le seul péché à la portée de tous semblait être le péché sexuel. Aujourd’hui, la société tout entière voudrait, en se servant de Freud, déculpabiliser « le sexe ». Du coup, on a évacué un péché important et facile à discerner.

De plus, notre époque insiste sur la culpabilité collective (structurelle) et a du mal à comprendre un geste qui s’appuie sur la responsabilité individuelle. Il y a un doute collectif sur l’efficacité de l’amour d’une seule personne et l’on voit mal à quoi sert, à l’âge atomique, la repentance d’une seule personne.

Si la crise du sacrement de Pénitence-Réconciliation semble en voie de stabilisation et peut-être même de résorption, c’est que beaucoup de catholiques semblent redécouvrir, (quelquefois avec l’aide des sciences humaines)

©      que « se reconnaître pécheur » est une manière de briser l’illusion de l’innocence, et que « se reconnaître pécheur » devant un Dieu d’amour permet de ne pas être désespéré par sa faute. Dans l’amour, nous sommes capables de faire la vérité, cette vérité qui rend libres (voir Jean 8,32)

©      que la parole d’aveu brise l’enfermement de la culpabilité : or, la culpabilité demeure très présente dans la société moderne, même en dehors du christianisme.

©      que recevoir le sacrement de Pénitence-Réconciliation, c’est accepter de ne pas être le juge ultime de sa propre vie, ni du monde ; c’est reconnaître l’existence d’autres réalités que celles qui sont visibles.

 

ALLONS PLUS LOIN : CHANGEONS DE PERSPECTIVE

 

En France, il y a eu des changements à propos du Sacrement de Réconciliation.

En 1967, les gens se confessaient encore beaucoup chez les catholiques.  Aujourd’hui rares sont ceux qui se confessent.

Cherchons pourquoi ce changement ?

Autrefois, de fait on se confessait assez facilement. On accusait ses péchés, on s’excitait à la contrition.

Cette démarche s’appuyait sur un esprit de culpabilité fort et l’image d’un Dieu Juge. C’était un peu comme pour « se laver », « vider son sac » 

Puis les prédications ont insisté sur le fait que Dieu nous aime, est miséricordieux; et … la crainte a disparu. Par ailleurs, en même temps, on a vu que ce sentiment de culpabilité était mêlé à une défiance de soi … On a finit par … ne plus désirer ce sacrement !

 

Mais il me semble qu’il y a un malentendu. En effet un retour aux sources évangéliques rectifie la compréhension de ce Sacrement. Il est d’abord et avant tout contemplation, reconnaissance de la miséricorde Dieu. Et c’est lorsque nous retrouvons le vrai visage de Dieu que cela déclenche, normalement, en nous un désir de vérité sur nous-mêmes, de regret, un désir de conversion ; et tout cela, non pas dans la tristesse, mais dans la joie.

Pour préciser les choses, prêtons attention au changement survenu entre la manière de voir du Judaïsme et celle de Jésus :

Dans le judaïsme il y avait d’abord le regret puis le pardon,  et on pourrait dire que Jésus inverse la démarche : il y a d’abord l’initiative miséricordieuse de Dieu aujourd’hui (ou la foi en sa miséricorde pour nous aujourd’hui) qui provoque la conversion (porte des fruits) : voyez Zachée, la femme chez Simon, le débiteur impitoyable, la Samaritaine.

Alors retrouvons le chemin du Sacrement de Réconciliation pour d’abord rendre grâce à Dieu de sa miséricorde.

 

Le Sacrement de Réconciliation doit être pensé dans le cadre de l’Alliance, de la rencontre avec apport des 2 partenaires.   Le don du Seigneur est prioritaire, c’est lui qui a l’initiative et on constate qu’il est immensément plus grand que le nôtre. Mais regardons bien de près : notre apport, même s’il est minime, notre démarche, même si elle est imparfaite est nécessaire également :

exemples :pour Zachée, c’est sa démarche de curiosité, et le fait qu’il monte dans un sycomore pour voir Jésus – A la multiplication des pains, c’est l’apport de 5 pains et 2 poissons – l’enfant prodigue fait la démarche de revenir vers son père et de reconnaître son péché, même si c’est intéressé.

Et, pour nous chrétien, faisons la démarche de prendre le chemin du Sacrement de Réconciliation, nous exposant ainsi, nous disposant à l’action du Seigneur. Bien que ce soit petit, le Seigneur ne méprise pas cet apport. Et on le voit éduquer les personnes pour les faire accéder à la foi. Dans le déroulement du Sacrement aussi le Seigneur se chargera de nous éduquer !

Vu du côté humain, notre démarche est un début de mise en route qu’il ne faut pas négliger, elle exprime notre bonne volonté de simple serviteur « désirant mieux reconnaître la miséricorde de Dieu » (la miséricorde, qu’est-ce que c’est ? non seulement le don de l’amour mais un surplus d’amour : le pardon !).

 

I. C’EST IMPORTANT

La Réconciliation est une chose importante dans la vie …

tellement importante aux yeux du Seigneur qu’il l’a marquée d’un « Sacrement »

Dans la Bible, il y a un lien entre : péché contre les frères et péché contre Dieu,

réconciliation avec le frère er réconciliation avec Dieu.

 

II.     C’EST PROFITABLE  :

·      Cela établit du réalisme dans nos relations avec les autres et nous pouvons vivre en vérité

·      sinon être ensemble devient invivable et triste .

La réconciliation c’est la paix retrouvée

·      La réconciliation (avec la reconnaissance de ses torts et le pardon) nous appelle à grandir, dans l’humilité, dans l’amour des autres, dans la confiance, l’espérance.  Elle relance la vie

·      Et on en éprouve de la Joie, comme nous l’avons expérimenté

 

I.       PRECISIONS

A.         SUR  LA CONSCIENCE,  LA TENTATION,  LE PECHE

Tout d’abord comprenons bien ce que nous mettons sous les mots :

conscience, tentation, péché

P R E C I S I O N S  SUR  LA  CONSCIENCE 

d’après « Catéchisme pour adultes » des Evêques de France 1991 :

Il existe en chacun comme une « boussole intérieure » qui aide à pressentir où sont le bien et le mal. C’est ce qu’on appelle la CONSCIENCE. Par elle, chacun, éclairé par l’Esprit-Saint, apprend à discerner ce qui est bon pour lui et pour les autres.

Le Concile Vatican II souligne fortement le rôle et la noblesse de la conscience morale (dans le document « Gaudium et Spes n°16) :

« Au fond de sa conscience, l’homme découvre une voix,

qui ne cesse de le presser d’aimer et d’accomplir le bien et d’éviter le mal, au moment opportun, résonne dans l’intimité de son cœur : « Fais ceci, évite cela ! » Car c’est une loi inscrite par Dieu au cœur de l’homme. La conscience est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre. … Par fidélité à la conscience, les chrétiens, unis aux autres hommes, doivent chercher ensemble la vérité et la solution juste de tant de problèmes moraux que soulèvent aussi bien la vie privée que la vie sociale. »

 

Le livre de LA GENESE est instructif pour nous faire comprendre, de manière imagée ,

ce qu’est LA CONSCIENCE

 

« La Genèse nous dit qu’au Paradis, il y avait un arbre à connaître le bien et le mal Dans la Genèse, que serait cet arbre « à connaître le bien et le mal » C’est la possibilité de déterminer soi-même son bien et son mal ; faire de l’échelle de nos désirs (ce qui est doux, ce qui est amer) notre échelle de valeurs. Imaginez un enfant de 4 à 5 ans qui décréterait un beau jour que tout ce qui lui paraît succulent est le bien, et que tout ce qui lui paraît amer est le mal, et qui continuerait sur ce chemin en pleine indépendance. Beaucoup d’étapes ne seraient jamais franchies, beaucoup de mues ne s’accompliraient jamais en cet enfant. L’enfant en effet sent ses propres valeurs  d’une façon uniquement instinctive. Il ne peut pas deviner, il ne peut pas sentir ce qu’un être adulte qui l’aime sent et devine par expérience comme son bien et son mal authentique. Et l’homme, à peine né des mains de Dieu, était dans une situation analogue.  Faire le mal n’est pas chose dramatique, tant que l’homme conserve une conscience éveillée par laquelle il se fait juger. Le pécheur qui garde lucide en lui sa conscience, même comme une dissonance grinçante dont il souffre au fond de lui-même, sans pour autant se décider à la faire taire, celui-là n’a pas mangé du fruit. Par contre celui qui « bâillonne » sa conscience s’enfonce dans l’aveuglement : c’est le péché contre l’esprit ! »

(voir Barthélémy « Dieu et son image »   page 46)

 

ce qu’est  LA  TENTATION

Le tentateur s’approche d’Eve ;

Il commence par défigurer l’ordre de Dieu, non pas en le diminuant, mais en le majorant : « Alors, Dieu a dit : vous ne mangerez d’aucun arbre du jardin ! »Ces mots sèment l’inquiétude en Eve : « Est-ce que j’aurais mal entendu lorsque j’ai cru qu’on pouvait manger de tous les arbres sauf de celui qui est au milieu ? » Mais elle résiste à cette suggestion et rectifie l’honneur de Dieu, car elle ne veut pas le faire apparaître comme un despote terrible : « Non, ce n’est pas ce qu’il a dit : Il a dit : De tous vous pouvez manger, mais de l’arbre qui est au milieu, celui-là vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas sous peine de mort. »

Et la pauvre Eve, impressionnée par l’ordre de Dieu, a ajouté « vous n’y toucherez pas », que Dieu n’avait pas dit. Il avait seulement dit : « vous n’en mangerez pas. » Mais elle se dit : « pour arriver à ne pas en manger, le plus simple, c’est de ne pas y toucher ». Cette précaution a cependant pour effet secondaire de créer toute une aura imaginative autour de l’interdiction de Dieu, qui occupe ainsi une place accrue dans sa conscience préoccupée. Le serpent a donc atteint son premier but : faire que la femme soit obsédée par l’interdiction.

Ensuite le serpent va toucher au motif de l’interdiction. Il dit : « Allons donc !  vous n’en mourrez pas. Mais Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux se dessilleront et vous serez comme des dieux, arbitres du bien et du mal. »   Eve est très impressionnée : « Qu’est-ce que ça veut dire ? J’avais cru que Dieu me protégeait de manger de cet arbre parce qu’il était mortel pour moi. Je croyais que Dieu, comme un père à l’égard d’un enfant qui n’a pas assez de raison pour ne pas aller toucher au poêle dès qu’il le voit, m’avait dit : ne touche pas à ça, ce serait ta mort. Et voilà que ce serpent  me laisse entendre que peut-être Dieu a eu de tout autres motifs en tête, peut-être que Dieu est, comme il l’entend, un despote jaloux de son autorité qui ne veut surtout pas qu’un autre atteigne cette clairvoyance, cette possibilité de décréter le bien et le mal qui est son privilège à lui. Il veut rester seul sur son trône, et il n’accepte de faire des créatures qu’à condition qu’elles restent en dessous de lui. Mais que l’une d’entre elle découvre le chemin et la porte qui fera d’elle un dieu, voilà ce que Dieu ne veut pas. Dieu sait cela, craint cela et ferme l’accès de la divinité, comme Barbe-Bleue la porte de la chambre aux 7 épouses. »

Eve est donc inquiète : « Voyons, est-ce que ce serpent mal embouché qui a raison ? ou bien n’avais-je pas raison de penser auparavant qu’en réalité Dieu veut mon bien et me protéger des périls de mort que je porte en moi-même ? » Le doute est entré dans son âme. En est-elle responsable ? C’est le serpent qui a semé le doute dans son âme, c’est le tentateur.

(voir Barthélémy « Dieu et son image »   page 48-49)

 

 

Ce qu’est  LE  PECHE

« Alors, la femme se rendit compte que l’arbre était appétissant et séduisant à regarder, et précieux pour qui cherche la connaissance » Son imagination joue et colore l’arbre, objet de cette interdiction ambiguë, d’un aspect étrangement attirant : si cet arbre était vraiment l’arbre à devenir des dieux …Le voilà qui devient fort attirant depuis que cette explication a été semée comme un possible dans l’esprit d’Eve. Et naît alors ce vertige de l’imagination …Elle prend un des fruits. Elle y a mis une dent !...

Où s’est située sa responsabilité ? Il ne faut pas la situer, je pense, ni au moment où Eve a conçu le doute, ni à celui où elle a commis l’acte, mais lorsqu’elle s’est ouverte à la fascination du doute, lorsqu’elle a caressé le doute. En ce moment où elle commença à s’attarder avec complaisance sur cette éventualité, sur ce doute qui touchait aux motifs de l’interdit divin.. Ce n’est pas le fait d’avoir entendu, ce n’est pas le fait d’avoir agi, c’est le fait d’avoir prêté l’oreille, d’avoir laissé tourner et retourner en elle cette possibilité, d’avoir oublié à ce moment-là toute son expérience quotidienne de la conduite de Dieu, d’avoir préféré l’éventualité la plus improbable, mais en même temps la plus affreuse : qu’elle soit le jouet de Dieu (voir Jérémie 2, 13)     (voir Barthélémy « Dieu et son image »   page 50)

 

 

B.      LA « CONSTELLATION » DE MOTS  POUR DIRE  LE SACREMENT DE RECONCILIATION : « CONVERSION,  PENITENCE,  PARDON,  RECONCILIATION »

Chacun de ces mots peut, d’une certaine façon, être utilisé pour désigner la réalité en cause; mais il faut cependant noter qu’aucun, à lui seul, ne peut l’exprimer de façon adéquate.

Conversion marque d’abord le changement radical d’orientation de toute la vie.

Pénitence exprime l’ensemble des actes de l’homme par lesquels ce changement d’orientation s’opère et fructifie tout au long de la vie.

Pardon renvoie à l’initiative de Dieu qui fait miséricorde.

Réconciliation désigne surtout le but, et le résultat de tout le processus : l’amitié renouée entre Dieu et l’homme.

Parler seulement de conversion ou de pénitence risque de centrer l’attention uniquement sur les efforts de l’homme.

A l’inverse, parler seulement de pardon risque de conduire à ne voir que le don de Dieu, en omettant ce qui relève de la démarche de l’homme.

Enfin, parler de réconciliation seulement, c’est affirmer trop vite comme une chose acquise ce qui ne se réalise qu’au terme De tout un processus. Pour être réconciliés, il ne suffit pas que Dieu veuille pardonner au pécheur; il ne suffit pas que le pécheur regrette ce qu’il a fait; il faut que pardon et repentir se rejoignent.    d’où nécessité du temps.

 

Itinéraire de réconciliation :

Jésus lui-même a laissé à ses disciples le tracé de tout un itinéraire de réconciliation ; voir « Si ton frère a commis un péché … » Mat.18, 15-18 . A sa suite, l’Eglise organise un ensemble de démarches fraternelles, de prières et d’actes de conversion : jeûne, aumônes, correction fraternelle, psaumes, cendres etc… et surtout le « Sacrement »

 

IV. LES COMPOSANTES DU SACREMENT :

v     Nous nous accueillons mutuellement, comme le Christ a accueilli les pécheurs :

v     Nous écoutons la Parole de Dieu

        La Parole annonce la réconciliation en même temps qu’elle invite à la conversion.

v     Par l’écoute de la Parole, naît et se développe la contrition dont dépend la vérité de la pénitence.

 

Ce sentiment intérieur de « contrition » trouve son expression dans la « confession » personnelle (l’aveu) de son péché faite au prêtre. Geste de loyauté et de courage.  Attitude humble de celui qui s’en remet à la réponse de la miséricorde de Dieu. C’est à la fois l’amour de Dieu et son propre péché que le pénitent « confesse » (reconnaît).

L’aveu porte sur tous les péchés graves. La confession des péchés véniels est « recommandée » si on veut un progrès spirituel. Que veut-on dire en parlant de péchés graves ? Traditionnellement, dans l’Eglise, on parle d’actes, à la fois,

1) de matière grave (ex. : avortement, homicide, reniement etc)

2) commis  avec pleine connaissance

3) et avec plein consentement ;

des actes remettant fondamentalement en cause l’orientation d’une vie ouverte à Dieu et aux autres (différents donc de faiblesses) .

N’oublions pas les fautes par omission. N’est-ce pas quelquefois les plus graves, signes d’une  indifférence vis-à-vis de son prochain et d’égoïsme (voir Matthieu 25, 31-46)

v     La « confession » revêt nécessairement une dimension ecclésiale, donc communautaire. Nos péchés sont toujours aussi une blessure du Corps du Christ, qui est l’Eglise. Cette accusation arrache d’une certaine façon le péché des secrètes profondeurs du cœur et donc de la pure individualité, en mettant en relief son caractère social ; en effet, par l’entremise du ministre de la Pénitence, c’est la communauté ecclésiale, lésée par le péché, qui accueille de nouveau le pécheur repenti et pardonné.

v     Le « Sacrement » a une place privilégiée car il manifeste la réconciliation comme œuvre du Christ, confiée à l’Eglise :

        Le « sacrement » vient manifester que l’initiative de la conversion et de la réconciliation vient de Dieu (et non pas de l’homme) Dans la célébration du Sacrement, le prêtre, ordonné par l’Eglise, agit comme ministre du Christ qui accueille et guérit. Il prononce et communique l’absolution personnelle. C’est le moment où Dieu, en réponse au pénitent, se rend présent à lui pour le réconcilier avec lui. Signe efficace de l’intervention du Père qui réconcilie ses fils par son Esprit, en considération de l’immense amour de son Fils.

 

ü      A propos d’absolutions « collectives », quelques précisions par souci de vérité et de solidarité avec notre Eglise actuelle « en marche ».  Il est écrit dans les Documents d’Eglise :

·         L’ absolution collective ne peut être qu’exceptionnelle, liée à des raisons impératives ;

·         elle reste soumise à l’autorisation expresse de l’Evêque du lieu (voir CIC 961).

·         Pour qu’un fidèle bénéficie validement d’une absolution sacramentelle donnée à plusieurs ensemble, il est requis non seulement qu’il y soit bien disposé, mais qu’il ait en même temps le propos de confesser individuellement, en temps voulu (avant un an), les péchés graves qu’il ne peut pas confesser ainsi actuellement.

 

 

V.    Le DEROULEMENT  de la CELEBRATION

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Temps de discernement

« Je confesse à Dieu »

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Action de grâce

Echange de paix

Bénédiction

 

REFLEXION SUR « LE SENS » DES DIFFERENTES ETAPES DU SACREMENT    ET   LA MANIERE DE LES VIVRE, EN DIALOGUE AVEC LE SEIGNEUR (spirituellement)

Laissons-nous porter par le mouvement, le cheminement du Sacrement, laissons naître, s’éveiller en nous les sentiments, la Foi.

(nous reconnaissons - nous regrettons -nous le disons au Seigneur offensé et le lui montrons – Le Seigneur pardonne et nous le dit, le montre, par le prêtre – nous disons merci !)

1)      Sûr de la miséricorde du Seigneur, JE RECONNAIS à la fois l’amour de Dieu et mon péché, par un effort de « vérité » et d’humilité, (stimulé par Parole de Dieu peut-être) en faisant appel à ma Conscience.

Entreprendre une « réconciliation » est une démarche d’une personne « responsable » qui ne laisse pas sa vie couler au gré des influences extérieures ou de ses humeurs, mais vise à une certaine maîtrise de sa vie, et qui, périodiquement, fait le point, voit où elle en est. On parlait autrefois d’EXAMEN DE CONSCIENCE. On pourrait aussi parler d’un EXERCICE DE DISCERNEMENT (acte d’intelligence) portant sur ma vie, dans toutes ses dimensions. (souci de lucidité sans oublier mes omissions).

C’est un acte qui se situe dans une vie de relations humaines et avec Dieu.

(Après un conflit, on sent davantage l’importance d’une réconciliation)

C’est un acte moral, mais Jésus l’a enrichi d’un sens spirituel donc acte « spirituel » (relation avec Dieu)  Le vivre ainsi !

A ce 1° niveau, reconnaissons, non seulement notre péché, mais l’action du Seigneur qui nous a fait et qui nous donne la capacité et sa Lumière pour voir clair. De cette réflexion peut jaillir une Prière de merci au Seigneur !

 

2) Mais nous allons plus loin. S’il y a « reconnaissance de ses torts », ce n’est qu’une 1° étape.

Nous allons passer à une 2° étape. : JE REGRETTE INTERIEUREMENT. Si je me situe à l’intérieur d’une relation, avec quelqu’un qui m’aime et que j’aime, je comprends que ma faute l’a touché, je sors alors de moi-même par un REGARD SUR L’AUTRE BLESSE (acte du cœur) Ce ne sont pas seulement des manques par rapports à l’image que j’ai de moi. Cela touche des personnes, cela touche le Seigneur !  La Parole de Dieu nous « révèle » cette gravité du péché !

Si je reste ainsi, avec cette attention, cela finit par me toucher aussi, ME RETOURNE LE CŒUR (voir la réaction des gens à la Pentecôte, après l’annonce, par Pierre, de Jésus mort et ressuscité).

Le désir de CHANGER, les sentiments intérieurs ne suffisent pas, il va falloir passer aux actes (stimulé par des exemples dans la Parole de Dieu)

 

Si nous éprouvons tout cela, c’est grâce à l’action du Seigneur dans notre cœur. Conscients de cela, nous pouvons lui dire notre reconnaissance de nous toucher ainsi ! il continue de nous accompagner !

 

3) LA DEMARCHE (par et avec l’Eglise) : JE VAIS « DIRE » mon péché et mon regret et DEMANDER PARDON avec humilité et confiance. Le regret exprimé concrètement par le signe de l’aveu et la conversion, dans un certain esprit, dans l’humilité et la vérité. 

Il est important de ne pas se déculpabiliser de tout et de voir ce qu’on peut changer, donc la confession porte sur des actes précis.

Dans cette démarche qui nous a demandé humilité et vérité, nous pouvons reconnaître l’action du Seigneur en nous et laisser jaillir notre reconnaissance, le rencontrer.

 

4) La réponse nous vient : LE PARDON nous est offert, par l’Eglise, au nom du Seigneur.

Il ne suffit pas qu’il y ait regret, faut-il encore qu’il y ait offre de pardon et signe donné, pour arriver à la Réconciliation,

Le « sacrement » actualise, signifie et nous donne personnellement la Réconciliation

Là encore, dans ce don du Pardon, c’est le Seigneur qui agit, comment ne pas lui exprimer notre reconnaissance.

 

5) L’ACTION DE GRÂCE à Dieu.

 En finale, « reconnaissons» que le Seigneur était là aux différentes étapes, il nous poussait d’une étape vers l’autre, pour nous faire aboutir à la Réconciliation.

LA PAIX PARTAGEE ENTRE FRERES

 

CONCLUSIONS :

Sans doute, tel ou tel point vous a davantage attiré  l’attention. Cependant, veillons à mettre chaque chose à sa place.

©      Ainsi tout ce qui concerne la « vie spirituelle » (rencontre avec le Seigneur) est le plus important.

©      Puis viennent les questions d’intelligence de la Foi (théologie morale).

©      Et à la fin seulement les manières pratiques de célébrer !

L’enjeu est donc d’entrer en contact avec le Seigneur. Mais il ne faut pas télescoper les étapes sur le chemin qui y mène, sinon ce serait de l’illusion. Donc, humblement, prenons ce chemin, depuis la plus simple des dispositions, mais ne nous arrêtons  pas en route. Cherchons et prions le Seigneur, pour aboutir à sa rencontre. Appelons-le, en lui disant notre confiance en sa fidélité à ses promesses. Il va venir ! Mais comment ? nous ne le savons pas ; alors, quand nous arrivons à ce stade,  prions-le aussi de nous donner son Esprit, pour le reconnaître, présent et agissant, grâce aux signes (surtout intérieurs) qu’il va nous donner !

Par ailleurs, approfondissons notre manière de vivre le Sacrement. Méditons les points qui « passent » moins bien, par une double démarche : en priant l’Esprit Saint de nous éclairer et en cherchant les passages d’Evangile pouvant nourrir notre Foi sur ces points !  

 

*************

 

LE    CHEMIN    DE    LA    RECONCILIATION

 

 1. Exprimons au Seigneur notre désir d’être sauvé, pardonné, et appelons à l’aide. Et réfléchissons : Notre péché touche le Seigneur (regardons la Croix)

2. Ecoutons, contemplons le Seigneur qui vient vers nous :

 

¨    Il a dit qu’il nous cherchait :

comme le berger : Ez.34, 11-13,16a

Dieu dit, par la bouche d’Ezéchiel : « Maintenant, j’irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles. Parole du Seigneur Dieu. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de brouillard et d’obscurité. Je les ferai sortir des pays étrangers, je les rassemblerai, et je les ramènerai chez elles…. La brebis perdue, je la chercherai, l’égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la soignerai. Celle qui est faible, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître avec justice. »

Luc 15, 3-4

Jésus dit aux pharisiens et aux scribes : « cette parabole : « Si l’un de vous a 100 brebis et en perd une1, ne laisse-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? »

Þ Il me le dit à moi !

Il me cherche le premier « Le Royaume de Dieu s’est approché »

 

¨    Il a montré aussi qu’il nous cherchait :

comme avec la Samaritaine Jean 4, 5 :

« Donne-moi de l’eau….si tu connaissais celui qui te demande de l’eau, c’est toi qui lui aurait demandé et il t’aurait donné de l’eau vive… » 

comme avec Zachée Luc 19, 1-10

« Zachée, descends de ton arbre, je veux aller loger chez toi ! … »

Þ Il me le montre à moi !

Il est en train de travailler dans mon coeur et mes pensées, pour les ramener vers lui. C’est lui qui a envoyé des frères pour me conseiller.  C’est lui qui met un prêtre à ma disposition, pour recevoir le signe de son pardon.

¨    avec patience :

comme le Semeur Mt 13, 3-9, 24-30,

« Voici que le semeur est sorti pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, sur le sol pierreux, dans les ronces… Enfin dans la bonne terre ! »

Et encore : « Laissez pousser ensemble l’ivraie et le blé jusqu’à la moisson… »

comme le père de l’enfant prodigue

« comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de pitié … »

ou avec la Samaritaine. :

Jésus demande : « donne-moi à boire – elle répond : « comment ! toi qui es Juif, tu me demandes à boire » –  Jésus continue : « Si tu savais le don de Dieu…. »

Un jour mon attention sera attirée : ce sera lui ! Il m’aidera à identifier mon péché !

¨    Il a dit et a montré qu’il a de la joie, quand il nous retrouve :

comme le berger avec ses brebis : Luc 15, 5-17 ou Mt 18, 12-14

«Quand le berger a retrouvé sa brebis perdue, tout joyeux, il la prend sur ses épaules, et, de  retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit ; « Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue ! » Je vous le dit : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion. »

comme la femme avec sa pièce Lc 15, 9-10

«Quand la femme a retrouvé sa pièce qui était perdue, elle réunit ses amies et ses voisines et leur dit : « Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue ! » De même je vous le dis : il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »

comme le père avec son enfant retrouvé Lc 15, 20-24,32

« Au retour du fils prodigue, le père dit à ses domestiques : « Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds. Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons. Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent la fête. »

comme Jésus avec les petits qui reçoivent sa Parole Lc 10, 21

Au retour de la mission des 72 disciples, qui a été couverte de succès, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté. »

Þ quand il me trouve moi-même  !

C’est cela le VRAI VISAGE DU PERE !

son souci, sa fatigue, sa joie de me retrouver, son amour pour moi !

 

3. Quand nous retrouvons ainsi le visage de notre Père, cela nous retourne le cœur et nous avons une grande joie !

comme Zachée Lc 19, 6 - comme la Samaritaine Jean 4, 19,28-29

- comme Matthieu 9, 9

Rappelons-nous cette expérience, que nous avons eu, de la joie du pardon reçu !

 

4. Cela entraîne tout un changement en nous :

·      Nous découvrons la gravité de notre faute, contre quelqu’un qui nous aime.

·      Cela réveille en nous le désir d’être vrais (nous reconnaissons)

·      Cela nous révèle aussi que nous sommes capables d’un autre comportement avec le Seigneur;

·      Cela fait naître en nous la décision de changer :

comme la Samaritaine qui court au village  Jean 4, 28-29

« La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens : «  Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Messie ? »

comme Zachée Lc 19, 8-10

« Vite, Zachée descendit (de son arbre), et reçut Jésus avec joie…S’avançant, il dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur, je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison. »

Et c’est d’ailleurs ce que le Seigneur attend de nous Mt 18, 23-35,  sinon c’est le jugement : « Serviteur mauvais, je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ? »

5. Finalement un « signe » et une « Parole » de pardon sont donnés.

Comment alors ne pas dire Merci au Seigneur !

©                 

Vivons le Sacrement de Réconciliation avec toute notre personne : au niveau de l’intelligence, du cœur et de la décision d’agir et d’accueillir. Et alors nous connaîtrons la joie.

 

POUR  UNE  MEDITATION  PERSONNELLE ou  INVOCATIONS

 

I.       Merci, Seigneur de me donner ta Lumière

v     Seigneur, je ne veux pas laisser couler ma vie, au gré des influences extérieures ou de mes humeurs, mais je vise à une certaine maîtrise de ma vie.

v     Oui, Seigneur, je me sens responsable de mon péché envers toi, je le reconnais.

v     Mon péché touche la qualité de notre relation, Seigneur, il te touche, toi qui m’aimes.

v     Merci, Seigneur, de me donner ta Lumière, par ta Parole et ma conscience, de me donner l’esprit de discernement sur ma vie. C’est déjà un signe de ta miséricorde.

v     Sûr de ta miséricorde, sachant que tu aimes la vérité au fond du cœur, c’est avec humilité et vérité que je me tiens devant toi, Seigneur.

 

II.    Merci, Seigneur, de me toucher le cœur

©      Tourné vers toi, Seigneur, prêtant attention à toi, je me rends compte que tu n’es qu’amour, et ma faute t’a blessé.

©      J’ai le cœur retourné, en pensant, d’un côté, à tous tes bienfaits pour moi et, d’un autre côté, à ma tiédeur.

©      Ton attitude sur la Croix, Seigneur Jésus, me montre à la fois ta souffrance et ton pardon

©      Merci, Seigneur, de me toucher ainsi le cœur : je regrette vraiment le mal que j’ai fait.

 

III.  Seigneur, je te demande pardon

Ø      Avec humilité et confiance en ta miséricorde, je veux « dire » mon péché, Seigneur.

Ø      Comme pour toute réconciliation, reconnaître, au fond de moi, mes torts et les regretter, c’est important, mais cela ne suffit pas. Oui, Seigneur, je vais me lever et aller vers toi (je me lève et je vais vers toi)

Ø      Faire un geste pour exprimer mon regret, c’est bon, mais dire une parole à celui que j’ai offensé (ou à son représentant), lui demander pardon, c’est beaucoup mieux, et cela permet vraiment la réconciliation.

Ø      Merci Esprit Saint de me conduire jusqu’à l’aveu et la conversion.

 

IV. Merci, Seigneur, de ton Pardon reçu aujourd’hui

ü      C’est une grande joie pour moi, une grande joie pour la Communauté, une grande joie pour toi aussi, Seigneur.

ü      Ta miséricorde, je la découvre de plus en plus.

ü      Comme Zachée, je reçois ton souffle et me décide à changer, à m’améliorer.

 

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