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  • : Le blog de luc athimon
  • : Au cours des années, mon activité apostolique en Afrique et en France, m'a amené à travailler un certain nombre de documents. Le désir de partager avec vous et de connaître vos réactions m'a poussé à créer ce blog. Très belles photos d'Afrique ! Amitiés Luc.
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Qui Est Le Père Luc Athimon?

7 décembre 2014 7 07 /12 /décembre /2014 18:01

~~2° DIMANCHE DE L’AVENT B

Isaïe 40,1-5.9-11 - 2° Pierre 3,8-14 – Marc 1,1-8

HOMELIE,

par Joseph Etienne HEHN

Une Parole et un Personnage : la Parole : « Préparez les chemins du Seigneur... » le Personnage : Jean, dit le « baptiste », le « précurseur ».

Pour la Parole, il nous faut remonter loin dans le passé. Au 5° siècle avant nore ère, une grande partie de la population de ce qui est aujourd'hui « la Palestine » a été déportée sur les rives de l'Euphrate et du Tigre, ,de la région de Babylone et de Ninive – Ninive, à l'actualité tristement célèbre.

Arrive alors un conquérant nommé Cyrus : il s'empare de Babylone et Ninive. Sa politique est différente de celle de ses prédécesseurs. : « Tous ces déportés, qu'ils rentrent chez eux, ils seront plus utiles dans leur pays qu'ici, où ils sont des parasites ! »

Surgit alors dans le pays « un Prophète » - qui usurpe le nom du célèbre Isaïe – Il voit tous ces captifs, marée humaine, déferler, le Seigneur marchant à leur tête, comme le berger à la tête de son troupeau. La voix du Prophète s'élève : « Préparez la route du Seigneur, tracez droit son chemin, que tout ravin soit comblé ! Toute montagne et colline abaissées... » L'homme inspiré se rappelle ce que ses pères lui ont raconté, l'épopée de ses ancêtres qui jadis avaient fui l'Egypte où ils étaient réduits en esclavage.

Et voici que 5 siècles après, vers l'an 27 de notre ère, surgit un autre prophète, à l'accoutrement insolite, en guise de vêtement, une tunique en poils de chameaux. Il reprend la Parole de notre pseudo-Isaïe : « Une voix s'élève dans le désert : préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers... » Le Seigneur qui, en esprit, traçait le chemin aux exilés, le Seigneur qui, sous la forme de colonne de feu guidait les fugitifs de l'Egypte, le voilà qu'il va revenir. Il viendra, cette fois-ci, en chair et en os, il aura visage d'homme, il portera un nom prédestiné « Dieu notre salut » = Jésus ! Il prendra la tête, non plus d'un groupe d'esclaves fugitifs ou de captifs libérés, c'est en tête de toute l'humanité, cette humanité qui depuis des millénaires naît, vit, meurt sur notre globe. Il marche devant, comme le berger, tenant en main une houlette, en forme de croix. Il nous entraîne tous vers l'éternelle liberté, le pays de l'infinie béatitude !

Voilà ce qui nous est donné de célébrer tous les ans, en ces quelques semaines qui précèdent Noël. Noël, le jour où le Seigneur est apparu, non pas comme un guerrier valeureux (le chevalier blanc de nos contes de fée) mais comme un « nouveau-né » fragile. Il n'y a que Dieu à pouvoir imaginer pareille chose ! Voilà pourquoi, Jean nous demande de « préparer le chemin ». Vous le devinez bien, il ne s'agit pas de tracer de nouvelles autoroutes ou de redresser les virages de nos routes de montagne. C'est dans nos cœurs, dans nos vies qu'il faut que passent les bull-dozers. Redresser nos habitudes tordues, rabaisser notre orgueil, nos suffisances, combler les ravins de nos indifférences …

En somme, l'Avent est en quelque sorte l'image, le symbole de notre existence terrestre, personnelle, universelle. L'Avent n'est pas une fin en soi, l'Avent est entièrement tourné vers Noël. L'Avent ne veut pas dire attente, mais « avènement », venue. De même notre existence terrestre (même si nous nous y installons quelque peu), n'est pas une fin en soi, elle tend irrémédiablement vers ailleurs, vers un Noël, la rencontre avec Dieu. « Emmanuel » = Dieu-avec-nous, nous-avec-Dieu. Alors l'appel du Prophète reste toujours d'actualité : « il faut préparer la route au Seigneur », c'est l'oeuvre de toute notre vie.

Seigneur, aujourd'hui, où sont les voix qui proclament ta venue ? Cachées dans les foules, ce sont les voix des pauvres, qui espèrent un avenir meilleur, et qui, dans les déserts de ce monde, font entendre le cri des hommes, le cri de désespoir. Seigneur, donne-nous de les entendre, de les reconnaître, d'ouvrir notre cœur à leur attente. Donne-nous de savoir rendre compte, par eux, de l'espérance que la venue de ton Fils JESUS a mise en nous !

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